Comprendre l'immobilier

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20 oct. 2023
Marché immobilier en ébullition : les vendeurs réagissent, mais le doute persiste
Le secteur de l'immobilier résidentiel ancien est-il en train de reprendre son souffle ? Alors que les prix des logements anciens ont récemment montré quelques signes de recul, la situation reste complexe pour les acheteurs, qui font face à des taux d'intérêt d'emprunt en hausse. Les délais de vente s'allongent, et les professionnels du secteur partagent des opinions divergentes.
Au cours du troisième trimestre de l'année 2023, Orpi a ainsi observé une baisse de 5 % des prix des logements anciens au niveau national. Cette baisse s'est accentuée pour atteindre 6 % en septembre, et les prévisions suggèrent qu'elle pourrait même atteindre 10 % d'ici la fin de l'année, selon Guillaume Martinaud, président d'Orpi.  
  
Il faut dire que les acheteurs osent désormais négocier davantage, tandis que les vendeurs acceptent enfin de réduire leurs prix, notamment depuis la fin de l'été. Cette évolution s'explique en partie par le rallongement des délais de vente, qui atteignent en moyenne 96 jours. Les vendeurs qui ont besoin de vendre sont donc prêts à faire des concessions. 
  
Cependant, tous les acteurs ne partagent pas le même point de vue. Charles Marinakis, président de Century 21, se montre plus réservé. Il constate que seuls les "vendeurs contraints" sont véritablement prêts à négocier, tandis que d'autres restent incertains ou espéraient réaliser une plus-value significative, ce qui devient de plus en plus difficile. 
  
Les candidats à l'achat, en particulier les secundo-accédants, hésitent à se lancer dans l'acquisition de nouveaux biens, sachant qu'ils devront emprunter à des taux d'intérêt nettement plus élevés que leurs emprunts actuels.  

  

Des disparités régionales 

  

En plus de ces défis, il existe des disparités territoriales significatives. Dans certaines régions, les prix ont chuté de manière spectaculaire, tandis que dans d'autres, ils demeurent stables. Les marchés immobiliers de Bordeaux, Nice, et de certaines régions de l'Est de la France se comportent différemment, ce qui ajoute une complexité supplémentaire à la situation. 
  
Pendant ce temps, le nombre de transactions peine à reprendre de l'ampleur. La FNAIM prévoyait à l'été une baisse annuelle de 15 % par rapport à 2022, tablant sur 950 000 transactions d'ici la fin de 2023. Cependant, Charles Marinakis estime que le chiffre se situera plutôt entre 850 000 et 900 000. 
  
Malgré ces chiffres en baisse, il est important de noter que le marché de l'immobilier a connu des périodes difficiles par le passé, et que le volume de ventes demeure relativement élevé. Les professionnels espèrent néanmoins une reprise, avec un appel aux banques pour assouplir les critères de crédit jugés trop restrictifs. Le gouvernement a également fait un geste en élargissant l'accès au Prêt à Taux Zéro pour les ménages, afin d'intégrer les classes moyennes dans le dispositif, une mesure qui pourrait soutenir le marché immobilier. 

 

Source : Les Echos / reproduction interdite

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