Comprendre l'immobilier

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08 déc. 2023
Situation tendue sur le marché immobilier francilien
En Île-de-France, la demande croissante de logements se heurte à une offre qui peine à suivre, créant ainsi une situation tendue sur le marché immobilier. Les besoins évoluent rapidement, mais les ajustements nécessaires dans l'offre tardent à se concrétiser. Les autorités locales et les promoteurs immobiliers sont confrontés à un dilemme complexe : comment répondre à la demande croissante tout en respectant l'objectif de zéro artificialisation nette d'ici 2050 ?

Une situation complexe 

Une enquête menée par l'Observatoire société & consommation (ObSoCo) et la chaire Réalités d'Audencia, publiée en septembre 2023, révèle que la densification du territoire, nécessaire pour répondre aux besoins en logements, est perçue de manière négative par une partie significative de la population. La densité est associée à une concentration de population, des problèmes de circulation et de stationnement, ainsi qu'à des nuisances sonores. 

Cependant, malgré ces perceptions négatives, une grande majorité des Français (75%) se déclarent satisfaits de leur logement, soulignant la complexité de trouver une alternative convenable. La difficulté d'accéder à un logement proche des services essentiels pousse les autorités à densifier rapidement, même au risque de standardiser les constructions. 

Plusieurs défis à relever 

La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) d'Ile-de-France souligne les contraintes du marché, avec des taux d'emprunt élevés, une forte demande en logements et une offre limitée. Pour répondre à ces défis, la construction d'appartements plus petits est justifiée par les évolutions démographiques. Les logements sont repensés pour s'adapter à une demande changeante, avec une attention particulière portée à la qualité de vie, bien que des compromis, tels que des espaces de rangement réduits, soient nécessaires. 

La crise sanitaire a accentué le besoin de qualité de vie, mais malgré l'attrait de la campagne, l'exode urbain reste limité. La proximité des services et du lieu de travail demeure une priorité, notamment avec la généralisation du télétravail. Les Franciliens passent désormais plus de temps dans leur logement, nécessitant une adaptation des habitations à ces nouvelles habitudes de vie. Il convient donc de repenser la densification urbaine tout en préservant la qualité de vie des résidents. 

 

Source : Les Echos / reproduction interdite 

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