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16 fév. 2024
Les prêts immobiliers in fine : une solution trop risquée et coûteuse pour faciliter l'accès à la propriété
Le gouvernement français envisage des solutions pour stimuler l'accession à la propriété, mais la proposition de prêts in fine avancée par Christophe Béchu suscite des interrogations parmi les experts du secteur financier.
Christophe Béchu a proposé dans une interview au Parisien d'explorer de nouveaux dispositifs de financement, en particulier les prêts in fine, qui consistent à rembourser 20% du capital uniquement à la revente du bien. Dans les faits, « vous souscrivez un crédit sur 20 ou 25 ans non pas sur 100 % du prix mais sur 80 %, que vous remboursez classiquement au fil du temps, a expliqué le ministre. Les 20 % restants demeurent sous forme d’hypothèque sur lesquels vous ne remboursez que les intérêts et non le capital. Celui-ci ne sera remboursé qu’à la revente. » Cependant, cette approche divise les opinions. 
  
Cécile Roquelaure, de Empruntis, souligne que les prêts in fine sont plus risqués et plus coûteux en raison des taux d'intérêt majorés, ce qui rend cette option moins accessible pour la plupart des emprunteurs. Caroline Arnould, de CAFPI, va plus loin en affirmant que le coût d'un crédit in fine est le double d'un crédit amortissable pour une même somme empruntée. 
  
Bien que le prêt in fine soit utilisé dans certains cas d'investissement locatif, il ne convient pas à ceux qui rencontrent des difficultés d'accès au crédit immobilier en raison de son exigence en termes d'apport initial et de garanties financières. 
  
Malgré la référence à des exemples étrangers comme la Suisse, où des mécanismes hypothécaires similaires sont en place, les professionnels soulignent que chaque marché immobilier est unique et que les solutions doivent être adaptées en conséquence. 
  
Les concertations entre le gouvernement et les banques prévues fin février offriront l'occasion d'évaluer cette proposition de prêts in fine, mais les professionnels plaident en faveur de solutions plus simples et d'une plus grande flexibilité dans l'octroi de crédits immobiliers. 
  

  

  

Source : Le Parisien / reproduction interdite 

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