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6 oct. 20

« Dans le contexte actuel, investir dans les FIP et les FCPI représente un véritable acte citoyen ! »

Investir dans le capital investissement s’apparente, en pleine crise sanitaire et économique, à un engagement sociétal. Il s’agit de soutenir l’économie et, par là même, la création d’emplois. Les Pouvoirs Publics ont, cet été, envoyé un signal fort en faveur de l’investissement dans les PME & ETI en portant le taux d’économie d’impôt des FIP et FCPI de 18 % à 25 %. Les épargnants qui souhaitent accompagner cette économie non cotée doivent toutefois adopter une stratégie visant à abaisser au maximum les risques inhérents à ce type de placement et appliquer les bonnes pratiques.

« Certes, il ne faut pas se le cacher : le capital investissement - via des Fonds d’investissement de proximité (FIP) et des Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) - comporte une part de risque et ce placement doit représenter une petite partie du patrimoine dans le cadre d’une diversification globale. Mais chacun le sait bien : 0 risque rapporte quasiment 0 intérêt ! Les faibles rendements des livrets réglementés ou des fonds en euros en témoignent... Ils ne couvrent pas l’inflation.

Les FIP et FCPI peuvent satisfaire les épargnants qui visent de meilleurs rendements. Pour réduire les risques, il faut, toutefois, suivre un cap : la diversification à tous les niveaux.

Un maître mot : diversification !

Investir dans le capital investissement c’est comme se constituer une cave à vin !

Il convient de sélectionner plusieurs châteaux (sociétés de gestion) et millésimes (fonds et années).

  • Via un choix varié de FIP et FCPI...

La diversification sur ce type de placement risqué est, en effet, cruciale. Diversifier les sociétés de gestion auprès desquelles on investit permet d’accéder à différentes stratégies d’investissement.

De la même façon, répartir son investissement sur plusieurs fonds, et idéalement sur plusieurs FIP et FCPI, permet d’investir de multiples sociétés situées dans des secteurs d’activité variés.

Ainsi en panachant sociétés de gestion et fonds, on réussit à avoir une réelle source de diversification, limitant ainsi le risque.

4 questions sont à se poser pour sélectionner les fonds :

  1. Qui est l’équipe de gestion ? Est-elle expérimentée et experte des secteurs ciblés pour ses investissements ?
  2. S’implique-t-elle dans la vie des PME sélectionnées ? Le management ne doit pas être un investisseur passif ; il doit s’investir. L’implication d’une société de gestion experte peut faire la différence.
  3. Est-ce que les fonds déjà liquidés ont délivré de la performance et plus globalement les PME choisies dans les fonds déjà existants ont-elles réussi ? Les reventes passées ont-elles fait ressortir des plus-values attractives ? Ou mieux encore, y a-t-il, par exemple, beaucoup d’introductions en bourse, révélatrices de succès ?
  4. Quelle est la stratégie de gestion ? Quels marchés (cotée ou non coté), quels types d’actifs (actions, obligations ?), quels secteurs sont privilégiés, quelles zones géographiques ?
  • ... et via des versements réguliers

Comme dans toute cave à vin, on ne peut préjuger à l’avance de la qualité du vin et de son vieillissement. Aussi, il convient d’investir chaque année. Ainsi certaines années seront excellentes, d’autres le seront moins. En d’autres termes, certains fonds génèreront de la plus-value, d’autres non. En investissant chaque année, on optimise les probabilités d’avoir de bonnes années qui compenseront les moins bonnes.

Intéressant : la durée de vie des FIP et FCPI étant relativement courte (entre 6 et 8 ans), au bout de quelques années, nul besoin d’investir une trésorerie nouvelle ; il suffit de réinvestir les liquidités récupérées à la liquidation des anciens fonds

Un acte citoyen !

Une chose est sûre : si l’avantage fiscal était auparavant le premier attrait de ces produits, il semble qu’aujourd’hui, un nombre croissant d’épargnants sont motivés par l’objectif qui a présidé à la naissance de ces outils financiers :  le soutien aux PME. Un intérêt grandissant pour le sous-jacent est, ainsi, constaté par les gérants. À chaque succès d’une entreprise, les investisseurs sont fiers d’avoir participé personnellement à son envol !

La période économique délicate que nous vivons accentue ces désirs de participer au soutien de l’économie. »

Rappel du fonctionnement des FIP et des FCPI

 

Le capital investissement a pour objet de permettre à des petites et moyennes entreprises (PME) et qui, bien souvent, n’ont pas accès aux marchés financiers, de se développer non pas en recourant à l’endettement, mais en levant des fonds auprès d’épargnants désireux de diversifier leur patrimoine.

 

Les FCPI sont obligés d’investir un minimum de 70 % dans des PME et PMI européennes présentant un caractère innovant. Les FIP, eux, doivent investir un minimum de 70 % de leurs fonds dans des PME régionales non cotés limitées à 1 ou 3 régions limitrophes.

La partie libre des fonds (30 %) peut être investie librement, en PME, en titres vifs (actions, obligations) ou en OPCVM (SICAV, FCP).

 

Ces solutions d’investissement, risquées du fait de la taille des sociétés dans lesquelles elles investissent, bénéficient d’un avantage fiscal important. En 2020, celui-ci consiste en la possibilité de réduire son impôt de 25 % du coût de l’investissement dans les PME éligibles (déduction faite des frais de souscription).

 

Intéressant également : investir dans des FIP et des FCPI permet une sortie en plus-value défiscalisée à la liquidation.