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13 avr. 21

En dépit d’un climat anxiogène, 67% des 25-34 ans veulent devenir propriétaire dans les cinq ans à venir

La 8e édition de l’enquête Ifop sur le thème des Français et l’accession à la propriété, commandée par CAFPI et réalisée peu avant le troisième confinement, fait état de l’envie toujours forte chez les 25-65 ans d’acquérir un bien immobilier d’ici cinq ans, en dépit d’un climat anxiogène et d’obstacles conjoncturels.

Des Français inquiets pour la situation générale, moins pour leur situation personnelle

Le contexte est sombre - Covid-19, confinement(s), dégradation de la situation économique, hausse du chômage, etc - et le moral des Français s’en ressent quelque peu, celui des 25-65 ans notamment : 72% des personnes sondées dans le cadre de la dernière enquête Ifop estiment être « en pleine crise économique », contre 65% un an plus tôt.

Pour autant, s’ils sont inquiets pour la situation globale, ils le sont beaucoup moins pour leur propre situation : 51% des interrogés affirment que leur état d’esprit n’a pas changé ; 11% jugent même qu’il est meilleur, tandis que 38% seulement concèdent qu’il a empiré. Des nuances apparaîssent selon les classes d’âge, les niveaux de revenus ou encore le rapport des sondés avec la propriété.

 

Seuls 35% des 25-65 ans estiment qu’il est plus aisé d’accéder à la propriété

L’embellie observée en 2020 quant à la facilité perçue à devenir propriétaire s’est nettement estompée, selon le sondage Ifop réalisé auprès de 1 503 Français. Seuls 35% des 25-65 ans pensent qu’il est plus aisé d’accéder à la propriété, contre 42% l’an dernier. Il faut y voir les effets de la crise sanitaire, de la stabilisation des taux d’emprunt et surtout du durcissement des conditions d’obtention d’un prêt immobilier, même si le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) les a assouplies. Ainsi, 58% des sondés estiment que ces critères d’octroi d’un crédit sont aujourd’hui plus difficiles qu’en mars 2020 (+ 13 points).

Inévitablement, la perception de la facilité d’accès à la propriété augmente en fonction des revenus des interrogés. Elle atteint 40% chez les personnes qui ont recours aux services d’un courtier immobilier et 49% chez les primo-accédants.

 

Les projets d’accès à la propriété épargnés

« En dépit de ce climat anxiogène et de ces obstacles conjoncturels, 44% des 25-65 ans envisagent toujours de devenir propriétaire dans les cinq prochaines années. Ce chiffre atteint 67% chez les 25-34 ans, 61% chez les cadres, 59% chez les familles de trois enfants (ou plus) et 57% chez les personnes qui ont un revenu net mensuel supérieur à 4 000 € », observe Philippe Taboret, Directeur général adjoint de Cafpi.

Par ailleurs, 45% des sondés pensent avoir actuellement les moyens financiers suffisants pour acquérir un bien immobilier. C’est le score le plus élevé depuis 2017. Cette perception fait ressortir une fracture financière entre les propriétaires, 55% estimant avoir les moyens financiers, et les locataires (32%).

 

L’épargne au centre de tous les enjeux

Au cours des douze derniers mois, 40% des répondants qui possèdent un ou plusieurs produits d’épargne dans un établissement bancaire ou financier - c’est le cas de 80% du panel interrogé - affirment avoir moins épargné. 35% n’ont pas changé leurs habitudes, tandis que 25% ont plus épargné qu’au cours des années précédentes. Ce qui conforte les chiffres de la Banque de France, évaluant à 70 Md€ le surplus d’épargne des ménages lié à la crise sanitaire.

Si les Français de 25-65 ans devaient utiliser ce surplus, ils le feraient essentiellement dans le cadre d’un projet immobilier, cité en premier par 28% des sondés, d’un projet à court terme (voiture, voyage, etc) ou afin de faire face aux imprévus du quotidien. Cette hiérarchie bascule « quand on se penche sur l’ensemble des citations », remarque l’Ifop. Plus complexe et plus coûteux, le projet immobilier se maintient malgré tout sur le podium.

 


Pour 58 % des sondés, le prix de l’immobilier est le principal frein à l’investissement

Autre enseignement de cette enquête commandée par CAFPI : le prix trop cher de l’immobilier représente le frein principal empêchant d’accéder à la propriété, cité par 58% des répondants (+2 points par rapport à mars 2020), loin devant la difficulté de trouver un financement auprès d’une banque (36%, + 3 points) et le manque de confiance en l’avenir (31 %, +3 points).

 

 

L’INFO EN PLUS

 

La 8e édition de l’étude Ifop « Les Français et l’accession à la propriété » s’est également penchée sur la notoriété et l’image de l’activité des courtiers en prêt immobilier. 56% des 25-65 ans connaisseurs des courtiers estiment que le recours à leurs services représente surtout une économie supplémentaire, notamment pour les primo-accédants (61%), les 35-49 ans (60%), les Franciliens (63%) et les personnes ayant déjà bénéficié de leur aide par le passé (69%).

 

Et les répondants, « après une remise à niveau sur les fonctions des courtiers » précise l’Ifop, de dégager trois bénéfices principaux : gain de temps, pour 87% d’entre eux, accompagnement expert (86%) et source d’économie (64%).

 



Télécharger l’intégralité de l’enquête Ifop pour Cafpi