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19 avr. 23

Baromètre mensuel de l'immobilier FNAIM - Avril 2023

Retrouvez les derniers chiffres du marché immobilier en France.

Analyse mensuelle

Le nombre de transactions sur 12 mois glissants s'érode depuis septembre 2021, s'établissant à 1 100 000 ventes en France (-5,4 % sur un an) fin janvier 2023.
Les prix, eux, s'inscrivent en baisse sur un mois (-0,3%) au 1er avril 2023 après plusieurs années de hausse. Sur un an, ils sont encore en hausse de +4,5 %, contre +6,3 % début février 2023.

La baisse de prix ce mois-ci concerne presque tous les territoires. Sur un an, les prix baissent à Paris (-2,4 %), ce qui est également le cas à Lyon, Nantes et Toulouse. Les grandes villes du Sud-Est résistent mieux (Nice, Montpellier et Marseille). Le ralentissement sur un an atteint la banlieue parisienne (+0,8 %) mais aussi la province (+5,3 %). Les communes moyennes et rurales ne sont pas épargnées non plus. C'est en région PACA que les prix résistent le mieux, où ils sont encore en hausse de +7,4% sur un an. Parmi les 70 grandes villes sélectionnées, c’est toujours à Saint-Etienne que les loyers et les prix sont les plus bas.

Les taux des crédits immobiliers poursuivent leur hausse dans le sillage d'une inflation toujours très forte (+5,6 % en mars 2023).

Loïc CANTIN
Président de la FNAIM

Analyse structurelle

Le marché du logement connaît des cycles. Le nombre de transactions s'est élevé à 1 109 000 logements en 2022, en légère baisse après avoir fortement augmenté plusieurs années jusqu'au record absolu en 2021 avec 1 177 000 ventes de logements. Un retour à la normale est attendu en 2023.

Les prix, qui avaient fortement augmenté dans les années 2000, puis fléchi de 2012 à 2016, sont ensuite repartis à la hausse. La forte hausse des taux d'intérêt depuis 2022 après une trentaine d'années de tendance baissière est probablement en train de remettre en cause cette hausse récente des prix.

La capacité d'achat immobilière des ménages reste à un niveau correct à l'échelle nationale, mais est en baisse depuis 3 ans, à cause de la hausse des prix d'abord, puis de la hausse des taux. Dans certaines grandes villes, cette capacité d'achat est à un niveau bas comparé à l'historique, et semble atteindre ses limites.

Le phénomène de métropolisation en cours durant les années 2010 a par ailleurs été remis en cause par la crise sanitaire. Les maisons, les communes balnéaires, villes moyennes, petites ou rurales ont bénéficié du changement d'aspiration des acheteurs dans la foulée de la crise sanitaire.

Emmanuel PERRAY
Directeur des études économiques - LABEL