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20 nov. 24

Étude FNAIM : "Le logement en France et en Europe" - novembre 2024

Le LABoratoire Économique du Logement de la FNAIM publie sa nouvelle étude et dresse un panorama exhaustif du logement de 2023, rassemblant toutes les données pour comprendre le marché : nombre de transactions, constructions neuves, volumétrie et ventilation des types de logements dans les parcs privés et publics, logements vacants, évolution des prix et loyers, volumes de crédits, montant des aides...

Le parc de logements et son évolution

Au 1er janvier 2023, le parc de logements compte 36,8 millions de logements en France métropolitaine. 82 % de ces logements sont utilisés comme résidences principales, 10 % comme résidences secondaires et 8 % sont vacants. La part des logements vacants dans le parc s’est stabilisée depuis 2017 après 10 ans de hausse, et diminue même très légèrement en 2023. Dans ce domaine, la France se situe dans la moyenne des pays d’Europe de l’Ouest, dont les taux de logements vacants sont très disparates. En France, 3,5 % des logements sont vacants depuis au moins 2 ans au 1er janvier 2021.

En France, 55 % des logements sont des maisons, soit davantage que dans une majorité des pays d’Europe. Si la mobilité résidentielle est très variable selon la localisation et le statut d’occupation des logements (propriétaires ou locataires), la moitié des ménages habitent dans leur résidence principale depuis au moins 10 ans.

Après avoir longtemps augmenté, le taux de propriétaires occupants baisse depuis 2014 (malgré le vieillissement de la population), pour atteindre à 57,2 % en 2023. Ce taux se situe dans la moyenne européenne, avec généralement davantage de propriétaires en Europe du Sud qu’en Europe du Nord. Le taux de propriétaires est toutefois nettement inférieur à la moyenne nationale dans les 10 plus grandes villes de France, avec par exemple 33,4 % à Paris et 27,5 % à Strasbourg.

Concernant le marché locatif privé, la forte hausse de la part des logements meublés est notable ces dernières années, particulièrement dans les grandes villes. Cette part est passée de 14,2 % en 2006 à 26,7 % en 2020 à Paris, où la proportion de meublés est deux fois supérieure à la moyenne nationale

La dynamique du marché de l’ancien

Après une baisse de 5,1 % en 2021 lié à la dégradation de l’environnement économique (inflation, hausse des taux d’intérêt), le nombre de transactions dans l’ancien a chuté de 22,1% en 2023 pour atteindre 869 000 sur l’ensemble de l’année. Le niveau de ventes est à peine supérieur à celui enregistré en 2016 (soit 843 000 transactions).

Les prix ont entamé leur baisse en 2023 (-4,1 %) avec une baisse légèrement plus accentuée pour les maisons (-4,2 %) que pour les appartements (-4,0 %). Les villes qui avaient le plus augmenté sont davantage touchées par cette baisse (-7,6 % à Paris, -7,5 % à Bordeaux, -9,3 % à Nantes).

Depuis 10 ans, les prix de l’immobilier ont beaucoup progressé en Europe, et notamment en Irlande et au Portugal ; en France la hausse sur 10 ans est de +27,7%. Toutefois, dans la moitié des pays observés, les prix sont en baisse sur un an, avec de fortes disparités. Sur un an, l’évolution des prix en France (-4,1 %) se situe dans la moyenne européenne.

Concernant les capitales et grandes villes, c’est à Berlin, Amsterdam, Dublin et Copenhague que les prix ont le plus augmenté sur 10 ans. Les prix à Paris, bien qu’en baisse sur un an, restent nettement plus élevés que dans les autres capitales européennes. Comme pour les pays, le prix des logements est en baisse sur un an dans la moitié des capitales. La forte proportion de crédits à taux variables dans certains pays provoque des difficultés en cette période de hausse des taux.