Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

16 oct. 2020
Résumé presse de l'actualité immobilère du 16 octobre
1- Retour des investisseurs institutionnel sur le marché de l’immobilier résidentiel 2 - Chute du nombre de prêts au dernier trimestre 3. Une étude avance cinq scénarios pour l’avenir de l'immobilier d'entreprise

1- Retour des investisseurs institutionnel sur le marché de l’immobilier résidentiel

Alors que la crise sanitaire laisse peser des incertitudes sur le marché des bureaux et des commerces, les investisseurs institutionnels (banques et assureurs) retournent sur l’immobilier résidentiel, peu risqué et avec des rendements intéressants, après l’avoir délaissé ces dernières années.  
Selon BNP Paris Real Estate, ces investissements ont été multipliés par cinq en un an. Par exemple, AXA IM a porté de 15 % à 24 % la part du logement dans son portefeuille d'actifs immobiliers depuis 2015.   
C'est un retour de l’attrait pour l’immobilier résidentiel comme le rappelle Jean-François Morineau, directeur général délégué chez BNP Paribas Real Estate « Dans les années 1990, les investisseurs institutionnels ont commencé à vendre leurs actifs résidentiels qui, jusqu'à la fin des années 1980, représentaient 80 % de leur portefeuille ». Des investissements qui étaient moins compliqués à mettre en place. « Il est plus simple d'avoir un immeuble de bureaux avec un unique locataire plutôt que plusieurs locataires dans un immeuble de logements où il faut gérer tous les problèmes de fuites d'eau. […] Vous pouvez aussi placer 200 millions sur une seule signature dans le bureau, quand il vous en faudra 10 ou 15 dans le logement », poursuit-il. 
Cette crise, n’a pas le même effet sur tous les acteurs. « Nous n'avons pas prévu de modifier en profondeur notre allocation immobilière pour l'instant, à savoir 60 % de bureau

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/les-investisseurs-institutionnels-retrouvent-de-lappetit-pour-le-logement-1256333#:~:text=Apr%C3%A8s%20s%27%C3%AAtre%20d%C3%A9tourn%C3%A9s%20du,et%20les%20assurances%2C%20mutuelles%20comprises

2 - Chute du nombre de prêts au dernier trimestre
Le mois de septembre a une nouvelle fois été marqué par un recul des taux moyens des crédits immobiliers qui atteignent aujourd’hui 1,22%. Malgré cette baisse, le nombre de prêts, surtout chez les foyers les plus modestes, a continué de chuter avec un recul de 15,6% sur le dernier trimestre. 
Comme souligné par l’Observatoire Crédit Logement CSA, cette baisse s’est produite dans la continuité des précédents mois et le taux moyen des crédits immobiliers reste ainsi à un niveau particulièrement bas. Ce repli des taux a en effet débuté pendant la période estivale, venant rééquilibrer la forte hausse qu’ils avaient connu au printemps avec l’arrivée de la crise sanitaire.  « Dès juillet, les banques ont révisé à la baisse leurs barèmes », explique l'observatoire. « Le taux moyen a alors commencé à reculer, afin de soutenir la demande de crédits immobiliers. » 
Les foyers modestes sont les premières victimes 
Bien qu’ayant connu un rebond à la fin du confinement, le marché reste à la peine malgré des conditions favorables. Au troisième trimestre, le nombre de crédits octroyés a ainsi chuté de 15,6%.  
Les foyers les plus modestes sont les plus touchés par cette situation. Ils ont été les premières victimes de la recommandation faite aux banques par le Haut conseil de stabilité financière de resserrer les conditions d’accès. « La part des emprunteurs les moins dotés en apport personnel, qui supportent en général les taux les moins favorables, (...) a nettement reculé » conclut l'Observatoire. 

3. Une étude avance cinq scénarios pour l’avenir de l'immobilier d'entreprise 


« 
Il n'y a pas une réponse aux enjeux de demain », une étude de Colliers International a dégagé cinq scénarios d'évolutions pour l'immobilier d'entreprise : Quelle organisation ? Quelle répartition territoriale ? Quels modes de travail ?   
Statut quo 
Dans le premier scénario, celui du statut quo : « on assiste à une simple évolution des bâtiments vers quelque chose de plus vertueux » selon Frédérique Miriel, directrice du département conseil en environnement de travail et accompagnement au changement. Ceux-ci sont, plus encore qu'aujourd'hui, des vitrines pour attirer les collaborateurs, avec le souci toujours plus marqué de l'optimisation des mètres carrés. Le télétravail et le coworking restent « une soupape de flexibilité ». Rien ne change vraiment, dans ce scénario, en termes de localisation des bureaux. 
Démocratie d'entreprise 
Le second scénario se nomme « les vertus de la transition énergétique » : des normes et réglementations ambitieuses sont mises en place de manière concertée, le fort développement des technologies est mis au service du confort des travailleurs, dans un esprit de « démocratie d'entreprise ». L'emploi reste majoritairement salarié mais les travailleurs trouvent d'autres sources de développement personnel en réduisant leur temps de travail au sein de l'entreprise principale, pour développer d'autres activités, associatives ou au sein d'entreprises tierces. La région parisienne reste très attractive pour les sièges sociaux, mais on assiste à la multiplication de tiers lieux, à proximité des domiciles, servant au télétravail. 
Eclatement des localisations 
« Nouveau départ vers les territoires ». C'est l'intitulé du troisième scénario, celui de « la recherche d'une meilleure qualité de vie ». Les travailleurs s'éloignent des centres métropolitains, les entreprises se répartissent beaucoup plus sur le territoire. Un scénario où l'intelligence artificielle a néanmoins détruit beaucoup d'emploi, et où un grand nombre de travailleurs sont indépendants et flexibles. Il n'y a plus de siège social à proprement parler, plutôt « des hubs propres à l'entreprise ou multi-entreprise ». Le coworking et le co-living se déploient massivement. 
Scénario pessimiste 
Le scénario « Castes digitales et fractures territoriales » est le plus pessimiste. Dans celui-ci, la prise de conscience de l'urgence climatique est imposée par l'Etat. Les transports sont renchéris, et toutes les transformations sont subies. La recherche de performance et l'intelligence artificielle apportent beaucoup de destructions d'emploi. Les entreprises deviennent des plateformes virtuelles plutôt que des lieux. Les travailleurs qui ont les compétences sont pouponnés tandis que les autres sont relégués. 
Refondation par le local  
Le dernier scénario est celui de la « dépendance technologique et de l'indépendance professionnelle ». La prise de conscience s'est ici faite au niveau local. Le développement de la vie « au niveau d'écoquartiers » amène les travailleurs à faire le choix d'aller vers des petites entreprises, « à taille humaine, avec plus de sens ». La grande entreprise réagit en faisant appel beaucoup plus aux PME qui y gagnent au rapport de force. Les environnements de travail seront beaucoup plus dispersés, même si les grandes entreprises resteront dans les centres urbains. Il y a beaucoup plus de travailleurs indépendants. 

https://www.batiactu.com/edito/cinq-scenarios-avenir-bureaux-60438.php

Sources : Les Echos, Capital, Batiactu. Reproduction interdite 
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