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21 juin 2023
Le viager : un marché qui se modernise
Ces dernières années, certaines start-up se sont engagées sur un secteur de niche à travers la vente viagère (avec ou sans rente) ou en nue-propriété, ou encore le prêt viager hypothécaire.
Pour rappel, le viager est une forme de transaction immobilière dans laquelle une personne vend son bien tout en conservant le droit d'y vivre (viager occupé) ou non (viager libre) jusqu'à son décès. Un dispositif attrayant pour de nombreux seniors en France, où environ trois quarts des retraités vivent dans des logements dont ils sont propriétaires.
Débloquer des liquidités pour les seniors propriétaires de leurs logements
Une de ces start-up, Arrago, se concentre sur le prêt viager hypothécaire, une pratique rare en France. Cette jeune pousse, adossée à la banque Arkéa, propose un refinancement bancaire grâce à un fonds de dette de 50 millions d'euros. Depuis son lancement en 2019, Arrago a accompagné une quinzaine de personnes pour un total de 2 millions d'euros de crédits octroyés. L'entreprise vise à atteindre 100 millions d'euros d'ici douze mois. Cependant, le marché du viager reste un micro-marché en France, avec seulement environ 6 000 transactions réalisées chaque année.
D'autres start-up, telles que Skarlett et Grandpa, agissent plutôt comme des intermédiaires dans le secteur du viager. Skarlett, qui a récemment levé 4 millions d'euros, travaille avec des fonds institutionnels pour réaliser des ventes en viager. L'entreprise met l'accent sur le marketing direct ainsi que sur des partenariats avec des agences immobilières locales et des conseillers en gestion de patrimoine. Skarlett envisage également de développer une gamme de services dédiés aux seniors, tels qu'une offre d'assurance santé.
Le démembrement de propriété
Une autre start-up, Dillan, propose une approche différente en achetant elle-même une part des biens immobiliers à travers sa foncière immobilière. Dillan se concentre sur le démembrement de propriété. « Le secteur étant dominé par le viager avec rente, il y a une opacité sur le montant réel de la transaction et des négociations pied à pied avec des acheteurs particuliers. Nous venons effacer tout cela. On achète les biens, sans objectif personnel sur la vie d'une personne », souligne Stéphane Revault, le président de Dillan.
Ces start-up cherchent à apporter des innovations et une approche plus moderne alors que le viager est un dispositif ancestral, offrant ainsi aux seniors propriétaires des options supplémentaires pour accéder à des liquidités et gérer leur patrimoine immobilier.
Source : Les Echos / Reproduction interdite