Comprendre l'immobilier

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21 juin 2023
Quelles perspectives pour le crédit immobilier ?
Les taux de crédit immobilier augmentent et pourraient atteindre 4% d'ici la fin de l'été, avec une possible hausse à 5% en 2024. Cependant, cette hausse pourrait également entraîner un retour des banques nationales sur le marché immobilier. Les ménages devront être prudents quant à leur endettement, mais une reprise plus dynamique est attendue pour le second semestre.
Pendant l'été, l'activité dans le domaine du crédit immobilier est généralement calme, les ménages se concentrant sur leurs vacances plutôt que sur la recherche d'un prêt auprès de leur banquier. Cependant, les taux de crédit immobilier continueront d'augmenter progressivement. Au cours des quatre derniers mois, le taux d'usure, qui représente le taux maximal au-delà duquel les banques ne peuvent pas accorder de prêt, a été mis à jour mensuellement, ce qui a étalé l'augmentation des taux de crédit dans le temps. Selon Olivier Lendrevie, président de Cafpi, courtier en crédit immobilier, on peut s'attendre à ce que les taux moyens atteignent 4% (hors assurance et frais) d'ici la fin de l'été pour des prêts sur 20 et 25 ans. Cela équivaut à une réduction de 62 000 euros de la capacité d'emprunt pour un couple gagnant 4 000 euros nets par mois, par rapport à janvier 2022. 

Certains prévoient même que les taux atteindront 5% dès 2024. Cette hausse, paradoxale, pourrait être une bonne nouvelle, car elle permettrait aux banques de reconstituer leurs marges. Pour Meilleurtaux, cela élargira l'offre bancaire, ce qui signifie que certaines banques nationales, qui s'étaient retirées du marché, pourraient revenir en septembre après avoir reconstitué leurs marges grâce à la hausse des taux de crédit. De même, la Société Générale a déjà pris conscience du coût de sa politique de "zéro crédit" et prévoit de recommencer à accorder des prêts. La situation devrait se détendre au fur et à mesure que les taux atteignent un niveau acceptable pour les banques. 

 

Vigilance concernant l'endettement ! 

 

Cependant, il ne faut pas s'attendre à une affluence de crédits immobiliers à la rentrée, car la demande risque de ne pas augmenter immédiatement. Le marché immobilier se divise en deux : en bas de l'échelle des revenus, les ménages investissent peu dans l'immobilier, et le pouvoir d'achat des propriétaires multiples peut retarder l'ajustement des prix et l'accession à la propriété des primo-accédants, même issus de la classe moyenne. En revanche, la hausse des taux n'affecte pas les ménages déjà endettés à taux fixe. 

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