Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
1 - Une hausse de plus de 30% de la taxe foncière en 10 ans
La taxe foncière, prélevée le 26 octobre (pour le paiement en ligne), poursuit son augmentation, avec plus de 31% en 10 ans, selon l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers, dévoilé par le Parisien. Une hausse moins forte ces dernières années, avec +12,1% entre 2014 et 2019.
« Mais cela reste colossal, déplore Pierre Hautus, directeur général de l’UNPI. C’est trois fois plus que l’inflation pendant la même période et six fois plus que la hausse des loyers ! »
Entre 2019 et 2020, la hausse de la taxe foncière dans les 20 plus grandes villes est inférieure à 2%. « Il y a une accalmie en 2020 à cause des élection municipales », explique Christophe Demerson, président de l’UNPI. « Pendant la campagne, les promesses fiscales n’engagent que ceux qui y croient ! Mais, comme d’habitude, cela ne va pas durer... », poursuit-il.
Parmi les 20 plus grandes communes, entre 2019 et 2020, la plus forte augmentation est à Aix-en-Provence, avec +1,79, alors qu’elle est de +1,14% à Paris, de +1,20% à Lyon ou de +0,92% à Marseille.
Malgré ces hausses raisonnables l’an dernier, l’UNPI s’alarme de l’arrivée de nombreuses petites taxes qui s’additionnent à la taxe foncière, telles que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, la taxe spéciale d’équipement, la taxe additionnelle spéciale annuelle (en Ile-de-France), ou encore la taxe Gemapi. « Toutes ces petites taxes sont des valeurs refuges pour les collectivités locales, à l’heure ou la taxe d’habitation a commencé à être supprimée. Nous constatons que ces taxes augmentent année après année et que le nombre de propriétaire s’accroît aussi », ajoute Christophe Demerson.
2 - Immobilier : l’écart entre l’offre et la demande continue de se creuser
Les grandes agglomérations françaises connaissent une baisse importante du stock d’offres dans l’immobilier résidentiel ancien. Malgré le déconfinement, le phénomène s’est accentué dans des villes telles que Lyon, Nantes, Montpellier, Orléans ou encore Évreux. L’offre a ainsi chuté de 10% au niveau national, avec 6% en Île-de-France et 12% en région.
Victimes de leur succès
Avec la crise sanitaire, certaines villes moyennes, proches de grands centres urbains, ont vu la demande de biens augmenter. Orléans et Évreux sont concernés par cette hausse post-confinement, créant des tensions sur le marché. En région, c’est une augmentation de 7 % de la demande post-confinement qui est mesurée avec un record pour la Normandie (+23 %).
Autre motif de cette tension : le fort ralentissement de la construction de logements causé par l’arrêt des chantiers pendant le confinement.
La seule éclaircie au tableau est une augmentation des demandes d’estimations de bien par les particuliers qui pourrait entraîner une hausse de l’offre.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/immobilier-le-desequilibre-entre-loffre-et-la-demande-de-logements-saccentue-1257457
Sources : Le Parisien, Les Echos. Reproduction interdite