Comprendre l'immobilier

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27 juin 2023
L’immobilier de luxe parisien marque le pas avec l’augmentation des taux
A son tour, le marché de l’immobilier haut de gamme à Paris connaît un ralentissement, notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt qui a fini par toucher ce segment jusque-là épargné.
C’est un constat, les appartements familiaux dans les quartiers chics de la capitale ont du mal à se vendre, principalement ceux dont le prix se situe entre 1,2 et 2,5 millions d'euros. BARNES affiche une chute d’environ 30% du volume des ventes de ces types de biens. En cause, les taux d'intérêt qui ont considérablement augmenté, passant de 1% à 3,5%, ce qui rend le coût du crédit plus élevé pour les acheteurs. Les familles qui avaient des projets immobiliers l'année dernière sont désormais confrontées à des difficultés pour concrétiser leurs achats, la clientèle aisée n’échappant pas au durcissement des règles bancaires pour l’accès au crédit. Certains dossiers sont même rejetés. 

En conséquence, les prix de l'immobilier de luxe à Paris commencent à baisser, avec une diminution de 5%, constatée chez BARNES, à 7% enregistrée chez Junot au cours de ce premier semestre 2023. Cependant, les vendeurs ont du mal à accepter cette baisse et maintiennent souvent des prix élevés, ce qui prolonge les délais de vente. 

« Même si le propriétaire vendeur nous écoute, lui dire que son prix a baissé de 3,5% ou 10% reste très compliqué », explique Richard Tzipine, directeur général chez Barnes. Les acheteurs vont voir leur poids s’affirmer dans le rapport de force avec le vendeur.   
Malgré ces difficultés, certains segments du marché immobilier de luxe résistent mieux que d'autres. Les biens familiaux lumineux et bien situés, ainsi que les propriétés très haut de gamme offrant de grands espaces, une vue imprenable ou une adresse prestigieuse, continuent de trouver preneur rapidement. Ces biens attirent une clientèle étrangère fortunée (principalement les Américains et les Asiatiques) qui n'est pas affectée par les hausses des taux d'intérêt.  

Ainsi, le marché de l'immobilier de luxe parisien se retrouve divisé en deux vitesses, avec des perspectives différentes pour chaque segment. Des biens à moins de 3 millions d’euros où le ralentissement est constaté, et un marché du très haut de gamme, avec des biens entre 3 et 5 millions, qui reste dynamique. A titre d’exemple, chez BARNES on enregistre une augmentation de 20% du volume des ventes sur ce segment.  

Les transactions hors normes (à plus de 50 millions d’euros) existent toujours mais restent spontanées et rares.  

  

Source : Le Figaro / reproduction interdite 

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