Côte d’Azur, Pays basque, bassin d’Arcachon : les prix de l’immobilier de luxe restent au plus haut, en particulier dans les communes les plus prestigieuses.
La crise de l’immobilier ne concerne toujours pas les logements d’ultra-luxe, comme le révèle la dernière étude publiée par le réseau Barnes, spécialisé dans l’immobilier de prestige, ce jeudi 29 juin. “Depuis 2 ans, le dynamisme du marché était principalement porté par la clientèle française. Aujourd’hui, c’est le retour des étrangers qui permet au marché de se maintenir”, rapporte le réseau. Une transition déjà traduite par les chiffres : l’an passé, sur la Côte d’Azur, 60% des clients de Barnes venaient de l’Hexagone. Ils ne représentent aujourd’hui plus que 40% des acheteurs.
A Paris, le réseau a ainsi constaté un réel regain d’intérêt des étrangers pour la pierre, tirant vers le haut les prix des biens les plus onéreux dans un marché parisien globalement baissier. D’après l’index annuel du groupe Barnes, Paris aurait même récupéré son titre de destination la plus prisée par les ultra-riches en 2023. Sur le littoral, l’arrivée massive des acquéreurs étrangers permet aussi de doper le marché, et de maintenir des prix élevés.
Côte d’Azur : prix stables malgré des transactions en nette baisse
Dans le réseau d’agences immobilières haut de gamme Barnes, la moyenne des transactions de luxe sur la Côte d’Azur tendait, en 2022, vers les 3 millions d’euros. Une moyenne restée stable sur le premier semestre 2023. Selon le réseau, si les prix n’augmentent plus, ils ne baissent pas. “Sur la gamme entre 1 et 3 millions d’euros, on enregistre toutefois 20% de transactions en moins”, précise néanmoins Julien Bourdry, le directeur de Barnes Côte d’Azur. “Je suis persuadé que le nombre de ventes va augmenter pendant la seconde moitié de l’année 2023, et que l’on aura une petite baisse des prix”, pronostique-t-il.
Bassin d’Arcachon : plus de logements à la vente, mais pas encore de baisse de prix
Du côté du bassin d’Arcachon, Barnes relève un nombre nettement accru de biens à vendre (+15%) début 2023, comparé aux volumes de 2022. Selon le spécialiste de l’immobilier de luxe, les années de rallye sur les résidences secondaires sont donc clairement closes. “Le nombre d’acquéreurs a diminué de 20% depuis janvier sur les logements entre 1 et 3 millions d’euros, les prix et les volumes se stabilisent”, précise ainsi Jean Anselyn, directeur Barnes bassin d’Arcachon.
Pays basque : le calme après la frénésie
Au Pays basque, le marché des résidences secondaires s’était littéralement enflammé suite aux différents confinements sanitaires. Au point de faire s’envoler les prix dans la majorité des communes littorales, rendant par là même l’accession à la propriété quasi-inenvisageable pour les travailleurs locaux dans certains secteurs. Une folle parenthèse haussière désormais refermée. “Les prix sont stables depuis 5-6 mois. On observe désormais des tentatives de négociations de la part des acquéreurs”, observe Astrid Barsacq, agent immobilier chez Barnes Côte Basque. Alors que les vendeurs se refusent encore à baisser leurs prix, les acquéreurs entrent, eux, dans une phase d’attentisme…convaincus qu’ils devront bien, tôt ou tard, s’y résoudre.
Source : Capital / Reproduction interdite
