Comprendre l'immobilier
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Le gouvernement veut densifier les nouveaux projets
Le gouvernement tente de convaincre les élus de densifier leurs nouveaux projets immobiliers de façon à répondre aux besoins de logement et à respecter l’objectif de « zéro artificialisation nette » supplémentaire des sols.
Le secteur de la construction a connu un fort ralentissement dû au confinement et aux élections municipales. Le nombre de logements autorisés a fortement chuté et se retrouve à son chiffre le plus bas depuis 2015. Un manque de logements marquant qui entraîne une forte hausse des prix.
Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au logement, a annoncé « 50 000 autorisations de moins », après avoir déjà prévenu le monde de l’immobilier fin août sur Sud Radio. « Il faut que les permis de construire repartent vite, et il faut qu’on accepte de construire avec quelques étages », avait déclaré la ministre.
Le Gouvernement accélère les choses
La semaine dernière, le gouvernement a dévoilé son plan d’aide aux communes avec une enveloppe « d’environ 100 euros » par m2 de surface nouvelle pour les logements dépassant un certain « seuil de densité ». L’objectif du Gouvernement est clairement de construire plus haut dans les secteurs où c’est nécessaire.
350 millions d’euros sont prévus à la clé de ce plan de relance pour les municipalités. « C’est une goutte d’eau par rapport à ce que ça implique, » se désole Phillipe Laurent, maire UDI de Sceaux (Haut-de-Seine) et secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF), « rien en comparaison de ce qu’on perd avec la suppression de la taxe d’habitation ».
La densification : un terme impopulaire
71% des Français sont favorables « à la construction de bâtiments bas ou de maisons individuelles, quitte à ce que les villes s’étalent » selon un sondage Ipsos réalisé pour la Fédération française des ascenseurs. Henry Buzy-Cazaux, fondateur de l’Institut du management des Services Immobiliers rapporte que la densification est souvent assimilée au négatif, « assimilée à la laideur, l’insécurité, à une consommation énergétique forte ».
Jean-Luc Lagleize, député LREM de Haute-Garonne aimerait « changer les mentalités ». À l’origine de la densification, il a expliqué via un rapport rédigé l’année dernière que « La densification n’est pas quelque chose d’horrible, il y a des manières de dessiner la ville pour en faire quelque chose de bon à vivre ».
2 – Le label ISR évolue
Jeudi 23 juillet, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance a publié un nouveau référentiel visant à « renforcer les exigences » du label ISR, obligeant notamment les fonds souhaitant obtenir ce dernier à « apporter des éléments de preuve sur la qualité durable de leurs investissements en montrant qu’ils sont à tout moment meilleurs que leur univers d’investissement sur au moins deux indicateurs ESG », a indiqué l’Association Française de la Gestion Financière (AFG) dans un communiqué.
En outre, les fonds labellisés (à ce jour 514 fonds, pour environ 204 milliards d’euros d’encours sous gestion) devront également traduire leur « stratégie ISR dans leurs actions d’engagement auprès des émetteurs, notamment dans leur politique de vote en assemblée générale », ajoute l'AFG. « Les résultats de ces nouvelles exigences devront être publiés pour chacun des fonds concernés ».
Un élargissement aux fonds immobiliers
Autre modification d'importance, le nouveau référentiel intègre désormais les fonds immobiliers, après plusieurs années de travaux auxquels ont notamment participé l’AFG, l’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) et le cabinet PwC. Pour pouvoir prétendre à ce label, les fonds immobiliers devront entre autres publier 8 indicateurs de reporting.
« En matière d’immobilier, l’enjeu principal est l’amélioration du parc existant pour atteindre les objectifs climatiques et écologiques. Ainsi, seront éligibles à ce label non seulement les fonds investissant dans les immeubles les plus modernes et performants, mais également les fonds investissant dans l’amélioration de la performance ESG des bâtiments en portefeuille », a précisé l'AFG.
Bouton : Le référentiel du label
https://www.linfodurable.fr/investir-durable/en-bref/le-label-isr-souvre-aux-fonds-immobiliers-19325
3- Annonce des 60 nouveaux lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Fabriques de territoire »
Vendredi dernier, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, a dévoilé les 60 nouveaux lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Fabriques de territoires », en conclusion de la réunion du Conseil national des Tiers-Lieux, réuni dans le cadre de l’événement « le choc des cultures » organisé à Roubaix (59) par la Condition Publique et la Compagnie des tiers-lieux, avec le soutien de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires et de l’association France Tiers-Lieux.
Cet appel à manifestation d’intérêt a été lancé par sept membres du Gouvernement en juillet 2019 à la Cité Fertile de Pantin (93) à la suite du rapport de la « mission coworking » pilotée par Patrick LEVY-WAITZ, Président de la fondation Travailler autrement, visant à soutenir le développement des tiers-lieux et la structuration et professionnalisation du réseau de ces lieux hybrides. Ces lieux appelés tiers-lieux, fablabs, friches industrielles ou culturelles, espaces publics numériques ont démontré leur utilité incontournable pendant le confinement et la crise sanitaire qui ont accéléré leur consolidation.
Par ce programme « Fabriques de territoire », le Gouvernement encourage ce mouvement de fond et veut s’inscrire au côté des porteurs de projets, pour les aider à concrétiser et pérenniser leurs initiatives, en veillant à ce que tous les territoires soient concernés. Les ministères et partenaires associés ont défini une offre de services, qui s’étend de l’aide en amorçage, en investissement ou en fonds propres, à la mise à disposition de locaux ou à l’apport de recettes de fonctionnement. Cette approche originale est d’abord guidée par le souci de proposer un accompagnement sur-mesure à chaque porteur de projet.
Ces 60 nouvelles fabriques rejoignent les 110 tiers-lieux déjà labellisés. Elles recevront une subvention de 150 000 euros sur trois ans afin de soutenir l’amorçage de leur projet, leur rayonnement au-delà du territoire dans lequel elles sont implantées, la constitution de leur équipe et la recherche de leur équilibre économique. Elles intègrent ainsi une communauté animée par des valeurs de partage, la production de biens communs, l’expérimentation de modèles de gouvernance participative et l’ambition de produire du lien social au bénéfice des habitants de leur territoire.
Pour rappel, la ministre s’est engagée à accompagner le déploiement de 300 fabriques dont 150 dans les quartiers de la politique de la ville et 150 hors des grands centres urbains avec un accompagnement financier et d’ingénierie de 45 millions d’euros répartis sur 3 ans pour chaque lauréat.
Cette sélection marque l’entrée de 8 nouveaux départements qui ne comptaient pas de fabriques jusqu’alors: l’Ardèche, le Gers, les Landes, l’Orne, les Pyrénées-Atlantiques, la Haute-Savoie, l’Indre, la Lozère et la Corse.
https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/les-60-nouveaux-laureats-de-lappel-manifestation-dinteret-fabriques-de-territoire-annonces
Sources : L'info durable, Le Parisien. Reproduction interdite