Comprendre l'immobilier

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16 nov. 2020
Résumé presse de l'actualité immobilère du 16 novembre
1- Hausse de la taxe de séjour pour les meublés touristiques : les plateformes de locations vent debout 2- Immobilier : prolongation du prêt à taux zéro et du Pinel jusqu'à fin 2022

1- Hausse de la taxe de séjour pour les meublés touristiques : les plateformes de locations vent debout 

Les collectivités vont pouvoir augmenter la taxe de séjour réglée pour les nuitées dans les meublés touristiques de type Airbnb, a voté l’Assemblée nationale, jeudi 12 novembre, dans la soirée. 

Les députés ont adopté, avec l'avis favorable du gouvernement, un amendement au projet de budget 2021, permettant aux collectivités de relever la taxe de séjour sur les nuitées dans les meublés touristiques et de supprimer le plafond existant sur la taxe de séjour appliquée à ces locations. La taxe de séjour pourra ainsi passer de 2,30 à 4,10 euros au maximum, soit le même plafond que pour les palaces. 

Il s’agit de réparer une « inéquité » avec les hôtels et aussi d’être au niveau d’autres capitales européennes, a soutenu le rapporteur général, Laurent Saint-Martin (LRM). 

Selon les derniers chiffres connus, quelque 28 000 villes en France ont perçu 58 millions d’euros de taxe de séjour sur les locations touristiques en 2019 via la plate-forme Airbnb, soit plus du double du montant de l’année précédente, la collecte étant désormais automatisée. 

Les plateformes tirent le signal d’alarme 

L’Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances (UNPLV), qui regroupe les plateformes comme Airbnb, Abritel, TripAdvisor ou LeBonCoin, a dénoncé ce vote de l'Assemblée nationale y voyant une « décision inique et économiquement toxique ». 

Dans un communiqué l’UNPLV s’est dit « abasourdie et incrédule » face à une décision qui selon elle va « porter un nouveau coup à un secteur touristique durement impacté par la crise et s'en prendre au pouvoir d'achat des Français en renchérissant le coût de leurs vacances ». 

« Alors même que les Français ont plébiscité la location touristique l'été dernier, il est incompréhensible de s'en prendre ainsi à une locomotive du secteur qui a contribué à l'activité de nombreux restaurateurs, petits commerces, lieux culturels et touristiques frappés de plein fouet par la crise du Covid-19 », plaide-t-elle. 

Pour les plateformes, cela reviendra à faire qu’une location de maison pour les vacances coûtera aussi cher en taxe de séjour à une famille française que de descendre dans un palace parisien. Selon elles, le montant de taxe de séjour pourra ainsi atteindre près de 150 euros par semaine pour quatre personnes. 

Cette décision montre la « déconnexion totale du gouvernement avec les réalités et les besoins d'un secteur touristique qui pèse 11% du PIB français », concluent les plateformes. 

L'Assemblée nationale doit achever en fin de semaine la première lecture du projet de budget 2021, avant son vote solennel global mardi et son passage devant le Sénat à compter de jeudi. 

Source AFP / Reproduction interdite

2- Immobilier : prolongation du prêt à taux zéro et du Pinel jusqu'à fin 2022 

Ce vendredi 13 novembre, lors de l'examen du projet de loi de finances 2021, les députés ont adopté la prorogation le prêt à taux zéro (PTZ) et du dispositif Pinel jusqu'à fin 2022, alors que ces deux aides à l'achat devaient expirer fin 2021. 

L'amendement sur le prêt à taux zéro envisage de prendre en compte pour le calcul de cette aide « une base de ressources plus récente », a déclaré la ministre déléguée au logement Emmanuelle Wargon.    « Dans une logique de contemporanéisation, les revenus de l'année de l'émission de l'offre de prêt plutôt que les revenus de l'année N-2 » seront pris en compte indique le texte. « Le gouvernement soutiendra le PTZ après 2022 avec quelques ajustements », a toutefois précisé Mme Wargon. 

Du côté du Pinel, l'Assemblée a également adopté sa prolongation. Ce dispositif s’adresse aux futurs propriétaires qui comptent louer leur bien et ces derniers bénéficient d’une aide à l'achat s'ils s'engagent à demander un loyer inférieur au marché. La mesure offre « de la stabilité en 2021, 2022 et de la visibilité pour 2023 et 2024 », a précisé Mme Wargon. Mais, les niveaux de réduction de l'avantage fiscal n’ont pas encore été précisés et l’amendement envisage une « réduction progressive ».  A noter que le Pinel coûte 2 milliards d'euros par an à l'État. 

 « Le dispositif est toutefois maintenu inchangé jusqu'en 2024 pour les logements situés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou qui satisfont des normes environnementales exemplaires », indique l'amendement. 

Sources : AFP – Batiactu / Reproduction interdite 

 

 

 

 

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