Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

20 nov. 2020
Résumé presse de l'actualité immobilIère du 20 novembre
1- La crise ne semble toujours pas épargner le secteur du logement neuf au 3ème trimestre 2- L’ordonnance du gouvernement pour fluidifier la prise de décisions en copropriété 3- L'immobilier d'entreprise résiste mieux en région qu’à Paris

1- La crise ne semble toujours pas épargner le secteur du logement neuf au 3ème trimestre

 

« Le secteur du logement neuf est toujours plus asphyxié, alors qu’il pourrait être le moteur de la reprise économique du dernier trimestre 2020 de l’année 2021 », déplore Norbert Fanchon, Président du Directoire du Groupe Gambetta, dans une tribune publiée ce 19 novembre.

 

En effet, au troisième trimestre 2020, l’offre semble continuer de baiser et la demande peine à repartir. D’après la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), la réservation de logements neufs par des particuliers subit une baisse historique de 28.5% par rapport au 3ème trimestre 2019. Ce qui, correspondrait à un retour en arrière de 5 ans. S’ajoute à cela les ventes au détail qui enregistrent leurs plus faibles chiffres depuis 2015 impliquant, pour les promoteurs immobiliers, des pertes importantes sur les neuf derniers mois.

 

Côté permis de construire, le constat est le même, le nombre de permis est en baisse de 11.5% par rapport à 2019. Cependant, cette baisse n’est pas à attribuer uniquement à la crise sanitaire actuelle précise la FPI, car la tendance semblait déjà être à la baisse depuis 2017…

 

Point positif souligné cependant, le « pacte pour la relance de la construction durable », signé entre la FPI et l’Etat, devrait être complété par une circulaire ministérielle qui en affinera les modalités d’application.

 

Sources : Mieux vivre votre argent / Reproduction interdite

2- L’ordonnance du gouvernement pour fluidifier la prise de décisions en copropriété

 

Alors que la France est à nouveau confinée, le gouvernement vient d’annoncer la mise en place de plusieurs règles d’assouplissement pour le fonctionnement des copropriétés.

 

Les réunions physiques étant interdites, une ordonnance présentée mercredi en Conseil des ministres prévoit que toutes les copropriétés puissent organiser leurs assemblées générales à distance, et cela jusqu'au 1er avril 2021.

 

« Alors que la tenue des AG à distance sur décision du syndic n’était autorisée que jusqu’au 31 janvier 2021, le fait de prolonger cette possibilité jusqu’au 1er avril 2021 va permettre de fluidifier les décisions prises en copropriété. Et cela grâce notamment à l’assistance en visio et au vote par correspondance. » souligne Rachid Laaraj, fondateur de Syneval

 

Par ailleurs les assemblées générales qui devaient se tenir entre le 29 octobre et le 31 décembre 2020, pourront être organisées jusqu'au 31 janvier 2021.

 

A ce sujet, Géraud Delvolvé, le secrétaire général du syndicat Unis déclare que « Il y a en principe 400.000 assemblées générales de copropriété à organiser chaque année. Nous estimons que cette année environ 150.000 n'ont pas encore pu se tenir. Il sera difficile de faire en sorte qu'elles se tiennent toutes d'ici à fin janvier ». 

 

Enfin, le texte - publié ce jeudi au « Journal Officiel » - prévoit également la prolongation automatique des mandats de syndic qui arrivent à échéance entre le 29 octobre 2020 et le 31 décembre 2020. « Cette mesure n’apparaît pas nécessaire, car les AG continuent de se tenir en distanciel » rajoute Rachid Laaraj

 

Sources : les Echos / Reproduction Interdite

3- L'immobilier d'entreprise résiste mieux en région qu’à Paris

 

Avec une chute de 31% à fin septembre sur un an, le marché de l'immobilier pour les professionnels subit la crise de plein fouet à Paris. Les régions, quant à elles sont boostées par l'intérêt grandissant des investisseurs pour les lieux de stockage. Les entrepôts représentent ainsi plus d'un tiers (36%) des montants investis en France par les entreprises, soit plus que l'investissement dans les bureaux (32%), selon les données de la société JLL.

 

Les investissements immobiliers en net recul

 

Les volumes investis dans les bureaux, commerces, entrepôts et autres activités professionnelles ont chuté de 22% en un an, atteignant 17,5 milliards d'euros à fin septembre 2020. « Avec le Covid, les transactions les plus importantes ont du mal à se faire. Les investisseurs qui mettent souvent des fonds propres dans leur emprunt sont plus frileux et se recentrent sur des plus petits contrats », indique Vincent Delattre, Directeur Investissement Régions au sein de la société de conseil JLL France, à La Tribune.

 

Toutefois, malgré ce ralentissement généralisé de l'activité immobilière, les régions se montrent particulièrement résilientes. « Alors que l'Ile-de-France connait une chute annuelle de 31% à fin septembre, le volume des transactions baisse de seulement 5% en régions », précise Vincent Delattre.

 

Un intérêt pour les grandes métropoles régionales

 

D'après les données de JLL France, les investisseurs se sont tournés en masse vers les grandes métropoles régionales (Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille et Lyon), et ce depuis 2014.  « Les grandes métropoles sont intéressantes puisque les risques sont davantage mesurés. Il y a un phénomène de métropolisation de la France qui est indéniable », estime Vincent Delattre.

 

Sur 2020, aucune de ces métropoles n'a connu de chute vertigineuse. Lille, qui arrive deuxième (après Lyon -en excluant Paris), se retrouve presque au même niveau qu'en 2018 avec 384 millions d'euros d'investissement et Marseille s'en sort même mieux que l'an dernier avec 295 millions d'euros contre 192 millions l'an dernier. Les régions, dotées de plus de place que la capitale, profitent de l'explosion des investissements dans les entrepôts. Avec 1,9 milliard d'euros investis à fin septembre (+61% en un an), ces centres logistiques ont en effet été la classe d'actifs la plus prisée en régions et ont représenté 36% des montants investis, selon les données de la société JLL. Les bureaux, avec 1,7 milliard d'euros sur les trois premiers trimestres 2020, représentent quant à eux 32% et les commerces 28%.

 

Paris à la traine ? 

 

Face à cette montée en puissance des régions, la capitale est-elle totalement délaissée au profit d'autres métropoles ? Avec son quartier d'affaires, Paris n'a toutefois pas dit son dernier mot.

 

Les montants investis dans l'immobilier d'entreprise de la capitale ont en effet stagné depuis six ans. Ils représentaient 11,5 milliards d'euros sur les trois premiers trimestres 2014 contre 11,6 sur 2020, soit une maigre augmentation de... 1%. Or, sur la même période, les investissements de la ville de Lyon ont été multipliés par 2,5. 

 

Sources : La Tribune / Reproduction interdite

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