Comprendre l'immobilier

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30 juil. 2018
Quand l’art habille les chantiers
Qu’il s’agisse d’une ouverture de chantier, d’une restructuration complète ou d’un simple revêtement de façade, il est une chose qui se développe particulièrement dans les grands centres urbains, ce sont les œuvres artistiques, MONUMENTALES, qui recouvrent les chantiers l’espace d’un été, d’une année voire deux, mais toujours avec la même ambition : enjoliver, habiller, émerveiller les riverains comme les touristes, les petits comme les grands…

Cet article, bien qu’inédit, fait écho à notre papier précédent sur l’urbanisme transitoire tant ces tenants et aboutissants sont analogues : un usage définitif encore en mouvement, un projet qui tarde à se réaliser, des installations qui préservent les lieux, permettent de ne pas troubler le paysage, et après tout, et pourquoi pas, mettent en valeur les chantiers !

Là encore la méthode est la même, sonder ce qui a été fait pour illustrer de belle manière nos propos :

 

Au cœur de Londres : « Les Chevaliers de Knightsbridge », installation photographique de 11 mètres de haut et 120 mètres de long, PHARAONIQUE

Le Knightsbridge Estate est un ensemble immobilier de 14 164 m², situé entre les magasins Harrods et Harvey Nichols. Chelsfield, gestionnaire d’actifs, promoteur et investisseur, entreprend les travaux de rénovation de la partie nord du programme dont la façade historique sera conservée. Une fois terminée, elle offrira des espaces de commerces, de bureaux, des logements, ainsi qu’un restaurant sur le toit.

En attendant, le chantier est habillé d’une installation photographique et panoramique imaginée par le photographe de mode Nick Knight, qui réunit les mondes de la mode, du luxe et de l’art. Les Chevaliers de Knightsbridge sont constitués de 18 images mettant en avant des œuvres de grands créateurs tels que Gareth Pugh, Rick Owens, Iris Van Herpen, Yohji Yamamoto, Moncler et Maison Margiela. L’artwork photographique immortalise par la même occasion une pièce de collection de haute couture de la maison Dior, réalisée par John Galliano.

 

Paris 16ème : Sogeprom installe une vaste toile de 400 m² autour de la thématique « Comment intégrer la végétalisation dans l’immobilier de demain ? »

Une bâche artistique de 400 m² a été érigée pour annoncer la réhabilitation par Sogeprom (filiale de promotion immobilière de la Société Générale), d'un immeuble de 10 000 m² de bureaux situés au 83 avenue de la Grande Armée.

Des étudiants d’une école d’agriculture et de design (respectivement ESA Angers et Parsons Paris) ont été sollicités pour la conception de cette œuvre COLOSSALE. Sur plusieurs mètres, des illustrations, des touches de couleurs, des références immobilières du promoteur se détachent sur fond blanc pour sensibiliser les passants à la végétalisation des projets immobiliers de demain.  L’objectif recherché étant « d’illustrer la capacité de l’homme à exploiter les ressources offertes par son environnement de manière durable et sans dénaturer l’espace ».

 

Paris 1er : La Samaritaine, un chantier TITANESQUE sur la Seine

Le chantier de la Samaritaine, mené par l’entreprise Vinci, accueillera un programme d'une mixité inédite sur 70 000 m² comprenant un grand magasin, un hôtel de luxe, des logements sociaux et des bureaux. Ce chantier « additionne les complexités car il s'inscrit dans un tissu urbain très dense de logements, crèche, clinique et commerces, au milieu d'une circulation incessante », avertit Le Figaro, qui a eu le privilège de visiter les lieux.

Le temps des travaux, toutes les façades ont été protégées par une bâche acoustique qui en plus d’atténuer les nuisances sonores protège aussi des poussières de chantier. Par deux fois, la Samaritaine a fait appel à l’illustrateur Charles Berberian pour habiller la palissade de chantier rue de Rivoli et ses retours. On y retrouve « des moments de la vie parisienne dans une scénographie en grand format qui replace la Samaritaine parmi les lieux et monuments emblématiques de la capitale ».

 

Sources :

art chantier londres paris
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