Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Bordeaux : une chute de prix inédite
Bordeaux, surnommée la “perle de l'Aquitaine", a vu ses prix immobiliers chuter de manière inédite. En seulement un an, les tarifs des appartements ont baissé de 8,6%, atteignant une moyenne de 4 573 euros par mètre carré. Cette baisse dépasse presque le double de celle enregistrée à Paris (-4,5%) au cours de la même période. Cette perspective offre un certain espoir quant à la stabilisation du marché à moyen terme. La “belle endormie” se heurte néanmoins aux contraintes légales telles que l'encadrement des loyers et les diagnostics de performance énergétique, qui ont tendance à dissuader les investisseurs locatifs, les écartant progressivement du marché. La pondération reste donc toujours de mise.
Lyon : une décélération significative
Lyon, deuxième ville française en matière de croissance des prix ces dernières années, a également subi une décélération importante. Les prix des appartements ont chuté de 8,1% au cours de la dernière année, avec une moyenne de 4 979 euros par mètre carré. Cependant, cette baisse ne représente qu'un ajustement par rapport à la hausse de près de 50% observée au cours de la dernière décennie. Quid des primo-accédants et de l’investissement locatif dans la “capitale des Gaules” ? A Lyon, les investisseurs rencontrent des difficultés en termes de rentabilité, ce qui a réduit leur présence sur le marché de l'immobilier locatif. D’où l’intérêt, là aussi, de manier l’art de la nuance plutôt que celui de l’affirmation hâtive en cette période de crise, et de bien étudier les multiples facteurs jouant sur les prix.
Des espoirs qui contrebalancent l’inquiétude des professionnels
A y regarder de plus près, ce sont les centres-villes de Bordeaux et de Lyon qui inquiètent les professionnels de l'immobilier. Les ventes au-delà de 500 000 euros y sont devenues difficiles, les acheteurs plus exigeants, et les prix y ont reculé d'environ 10% en un an. Pour relancer la dynamique, une baisse d'environ 15% des prix serait nécessaire. Malgré ces défis, on constate tout de même un optimisme quant à la reprise d'activité à court terme. Les acheteurs sont toujours présents, et les biens attractifs suscitent de l'intérêt. Les achats sont souvent réglés comptant, signe de l'engouement persistant pour le marché immobilier. Le challenge n’entame donc pas l’espoir d’une redynamisation à moyen terme à Bordeaux et Lyon. La crise actuelle peut même être synonyme d’opportunités pour les acheteurs avisés et les investisseurs qui sauront naviguer dans ce nouvel environnement.