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13 sep. 2023
Immobilier : comment garder les passoires thermiques dans le parc locatif ?
L'immobilier est confronté à un défi de taille : la nécessaire rénovation énergétique des logements classés G au titre du diagnostic de performance énergétique (DPE) avant l'interdiction de location qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025, en raison de la loi Climat et Résilience. Face à ce calendrier serré, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, explore des solutions pour éviter une sortie massive des passoires thermiques du parc locatif en 2025.
Les logements classés G au DPE sont de véritables passoires thermiques, inefficaces sur le plan énergétique, et leur location sera interdite à partir de 2025. Les logements classés F suivront en 2028. Cependant, les professionnels de l'immobilier estiment qu'il faut au moins trois ans dans une copropriété pour passer des discussions sur les travaux de rénovation énergétique à leur réalisation.
Vers une solution intermédiaire
Pour répondre à cette situation, le ministre du Logement explore une solution intermédiaire. L'idée est de déterminer les travaux nécessaires pour faire passer un logement de la classe G à la classe F, sans impliquer la copropriété. Si quelques travaux dans l'appartement du propriétaire peuvent suffire et que l'investissement n'est pas prohibitif, cela permettrait de conserver trois années supplémentaires de location avant d'entreprendre des travaux plus importants, comme la rénovation de la toiture ou l'isolation de l'immeuble par l'extérieur, qui nécessitent l'approbation des copropriétaires.
Cependant, la rénovation énergétique ne se limite pas à changer quelques fenêtres : les travaux pour passer de la classe G à F, doivent s’inscrire dans un plan de travaux global destiné à atteindre à terme la classe D (les logements F étant interdits à la location à partir de 2028, et les E en 2034).
Cependant, de nombreux propriétaires préfèrent investir dans l'isolation de l'immeuble par l'extérieur plutôt que dans celle de leur appartement par l'intérieur, afin d’éviter la perte d'espace.
En somme, si l’idée de trouver une solution pour éviter la sortie massive des passoires thermiques du parc locatif va dans le bon sens, une telle mesure reste compliquée à mettre en place.