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15 sep. 2023
Crise immobilière : les mises en vente de logements neufs chutent de près de 40%
La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) sonne à nouveau l'alarme, mettant en lumière une situation alarmante sur le marché français du logement neuf au deuxième trimestre 2023. Les chiffres révélés par la FPI peignent un tableau sombre de la demande et de l'offre de logements neufs.

Une baisse vertigineuse des ventes de logements neufs 

Sur la période d’avril à juin, le nombre d'appartements neufs mis en vente a diminué de manière spectaculaire de 37,9% par rapport à la même période en 2022.  

Les réservations de logements par les clients ont suivi la même tendance à la baisse, avec une diminution de 30,2% sur trois mois (24 301 réservations) et de 30,8% sur six mois (46 448 réservations). Ces données se situent nettement en dessous de celles enregistrées au premier semestre 2020, une période qui a été marquée par le premier confinement dû à la pandémie de Covid-19, durant laquelle 58 697 logements avaient été réservés. 

Le délégué général de la FPI, Didier Bellier-Ganière, met en garde : « si on reste sur cette tendance, on ne vendra plus que 90 000 logements environ sur l'année 2023, alors qu'avant la pandémie, nous étions à 160 000 logements vendus par an ». Cet effondrement soudain représente, selon lui, un manque à gagner de 4 milliards d'euros en recettes de TVA pour l'État. 


Les ventes aux particuliers les plus touchées 

La baisse des ventes au cours de ce semestre a été particulièrement sévère pour les ventes aux particuliers, chutant de 37,4%. En revanche, les ventes en bloc (vente d'immeubles entiers ou de lots d'appartements) aux investisseurs institutionnels et aux bailleurs sociaux ont connu une baisse plus modérée de seulement 3,6%. Il est important de noter que ces ventes aux investisseurs avaient déjà commencé à décroître dès le début de l'année 2022. 


Des désistements record 

Le taux de désistement des clients particuliers atteint actuellement un niveau record, « il avoisine les 50% alors que nous sommes traditionnellement autour de 13% », souligne Pascal Boulanger, le président de la FPI. Les raisons de ces désistements sont variées, allant du "désistement psychologique" où les acheteurs changent d'avis après réflexion, au refus de prêt en passant par le fait que le promoteur n'a pas pu commencer les travaux comme prévu, obligeant les acquéreurs à abandonner leur projet. 

La crise actuelle du marché immobilier français est préoccupante, non seulement pour les promoteurs immobiliers mais aussi pour l'économie nationale en raison de la perte de recettes fiscales substantielles. Les raisons de cette baisse drastique des ventes et des réservations sont multiples, allant des incertitudes liées à la pandémie à des problèmes financiers personnels. Il reste à voir comment le marché se rétablira dans les mois à venir et quelles mesures seront prises pour stimuler la demande de logements neufs en France. 

 

Source : Les Echos / reproduction interdite 

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