Avec les Jeux olympiques de 2024 à Paris qui approchent, de nombreux Franciliens envisagent de proposer leur logement en location saisonnière pour profiter de cette occasion unique. Cependant, cette activité est soumise à une réglementation stricte pour garantir une expérience sans tracas pour les locataires et les propriétaires occasionnels.
Pas de plafonds sur les tarifs de location
Contrairement aux locations à long terme à Paris, les tarifs des locations saisonnières ne sont pas plafonnés. Les hôtes ont la liberté de fixer leurs prix comme bon leur semble, ce qui peut être très lucratif pendant les événements majeurs comme les JO. Selon certaines estimations, les prix pourraient augmenter de 85 % par rapport à la normale, voire de 375 à 425 % dans certains quartiers parisiens. Cela signifie que les propriétaires ont la possibilité de gagner facilement plus de 20 000 euros, en fonction de l'emplacement de leur logement.
Parmi les secteurs les plus prisés, selon Airbnb, on retrouve les 18e, 15e, 11e, 10e et 19e arrondissements de Paris. En dehors de la capitale, des communes comme Boulogne-Billancourt, Montreuil et Saint-Ouen-sur-Seine sont également très demandées. De plus, les villes proches des sites de compétition, telles que Vaires-sur-Marne et Le Bourget, sont en forte demande, avec jusqu'à trois fois plus de recherches que d'habitude.
La seule restriction imposée par le ministère du Tourisme est une charte signée par les principales plateformes de location. À partir de janvier 2024, ces plateformes devront signaler les tarifs qui dépassent la moyenne de l'année précédente.
Déclaration de la location
« Dans les villes comme Paris, les hôtes sont tenus de s'enregistrer en ligne auprès de la mairie, grâce à un service de télédéclaration », rappelle Airbnb. Cette déclaration permet également de contrôler la durée de la location. À Paris, un propriétaire peut louer sa résidence principale en meublé de courte durée pendant un maximum de 120 jours par an, après avoir effectué une déclaration en ligne. Bien que la proposition d'une loi pour réduire cette période à 60 jours ait été soumise, elle a été reportée indéfiniment.
Impôts sur la location saisonnière
La location saisonnière est soumise à la même réglementation fiscale qu'une location meublée traditionnelle. Vous avez le choix entre deux régimes : le régime réel ou le micro-BIC. Le micro-BIC offre un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus locatifs, mais si vos revenus dépassent 72 600 euros par an, le régime réel devient obligatoire. Quel que soit le régime choisi, la déclaration doit être effectuée en même temps que la déclaration d'impôt sur le revenu.
Assurance pour la location saisonnière
Il est essentiel de vérifier son contrat d'assurance habitation existant lorsque l’on envisage de louer son logement en location saisonnière. Deux aspects importants à considérer sont la garantie des dommages (incendies, problèmes électriques, dégâts des eaux) et la responsabilité du bailleur envers le locataire. Certaines extensions de garantie peuvent être disponibles, mais il est crucial de consulter son assureur pour obtenir des informations spécifiques à sa situation.
Frais prélevés par les plateformes de location
Les plateformes de location telles qu'Airbnb et Abritel prélèvent des frais de service sur les réservations. Airbnb retient généralement 3 % du sous-total de la réservation, tandis qu'Abritel impose des commissions de 5 %. D'autres plateformes proposent également des options de paiement annuel des commissions, mais cela peut ne pas être rentable pour les locations de courte durée.
En conclusion, louer son logement pendant les JO peut être une opportunité lucrative, mais il est essentiel de connaître et de respecter les règles en vigueur.
Source : Les Echos / reproduction interdite