Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Impact de la pandémie et des différents confinements
Même pendant les deux années de pandémie et de confinements, le marché immobilier semblait relativement robuste. Les recherches de biens avec des caractéristiques spécifiques, telles qu'un jardin, une terrasse ou plus d'espace pour le télétravail, ont augmenté. Les villes côtières ont particulièrement bénéficié de cette demande accrue. En revanche, les grandes villes comme Paris, Lyon et Bordeaux ont vu leur attractivité diminuer, en partie en raison de la crainte de nouveaux confinements ou des prix prohibitifs.
Hausse des taux d’intérêts en 2022
Début 2022, les tensions inflationnistes liées notamment à la guerre en Ukraine ont brusquement affecté le marché entraînant l’augmentation les taux d'intérêt des crédits immobiliers (passés de 1 à 4%) et en parallèle une baisse significative du pouvoir d'achat des acquéreurs (-20% par rapport à janvier 2022). Les courtiers estiment que certains acheteurs ont perdu entre 20 000 et 40 000 euros.
Contraintes d’accès au crédit
Les conditions d'accès au crédit n'ont pas suivi cette hausse des taux d'intérêt. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a maintenu l'endettement maximal à 35% des revenus, avec une durée maximale de crédit de vingt-cinq ans. Les emprunteurs doivent avoir un emploi en CDI, des revenus réguliers et un apport entre 20% et 30% du montant de l'opération pour obtenir un crédit.
Réduction des transactions immobilières
La hausse des taux d'intérêt et les contraintes d'accès au crédit ont entraîné une réduction significative des transactions immobilières. La production de crédit a chuté de 40% entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023. Les ventes immobilières ont également diminué, avec une baisse prévue, selon les estimations de la FNAIM, de 20% par rapport à 2022, pour atteindre un peu plus de 800 000 transactions d'ici la fin de 2023.
Évolution des prix
Face à cette situation, les vendeurs n'ont pas immédiatement baissé leurs prix de manière significative. Ils sont à l’inverse plutôt réticents. Or en théorie, une réduction de 15% à 20% serait nécessaire pour s'adapter à la nouvelle réalité. Les acheteurs et les vendeurs adoptent actuellement une attitude attentiste, espérant que les prix remontent ou baissent davantage. Ainsi, le marché s'ajuste progressivement, avec une légère érosion des prix plutôt qu'une chute brutale.
Perspectives et recommandations