Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Les biens classés dans le collimateur
Sont visés par cette réforme les biens classés, qui comprennent les gîtes ruraux, les chambres d'hôtes et les appartements étoilés, qui seraient environ 100 000 en France, selon Bruno Le Maire. L'avantage fiscal actuel de ces biens ayant été qualifié d'excessif par le ministre de l'Économie et des Finances, celui-ci souhaite inverser la stratégie des propriétaires privilégiant la location saisonnière au détriment des contrats de location à long terme. Actuellement, les biens locatifs classés bénéficient en effet d'un avantage fiscal considérable, à savoir un abattement de 71% sur les revenus locatifs, avec un plafond de 188 700 euros par an. Ce qui représente une réduction significative de la charge fiscale des propriétaires et a ainsi poussé un nombre croissant à se tourner vers la location saisonnière, au détriment de la location de longue durée.
Aligner les abattements fiscaux pour freiner la location Airbnb
Au lieu de cibler directement la fiscalité des locations de courte durée, le gouvernement a choisi de réduire l'abattement fiscal sur les biens classés, le ramenant à 50%. Cette décision vise à rendre moins attrayantes les locations touristiques, tout en encourageant les propriétaires à opter pour des locations à long terme. Cette mesure participe à la stratégie de décongestion du marché locatif classique, perturbé par la prolifération de biens de ce type. Une fois cette mesure officiellement adoptée, tous les abattements fiscaux seront alignés, exception faite des locations vides, qui présentent un intérêt fiscal moindre (abattement de 30% sur les revenus locatifs). Encourager les propriétaires à opter pour les locations de longue durée pourrait avoir un impact significatif sur leurs choix d’investissement et sur l'accès au logement pour de nombreux locataires en France.