Comprendre l'immobilier
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12 oct. 2023
Recul de la propriété immobilière en France
La propriété immobilière a longtemps été un pilier de la stabilité économique pour les ménages français. Cependant, une tendance surprenante a émergé au cours des dix dernières années. Selon l'Institut national de la statistique (Insee), la part de ménages propriétaires de leur résidence principale en France a légèrement diminué, marquant une première depuis 1983.
L'étude de l'Insee révèle que sur les 37,8 millions de logements en France (hors Mayotte), 82,1 % d'entre eux sont des résidences principales, un pourcentage qui n'a que peu varié depuis 1983 (82,6%). Cependant, la part des propriétaires a glissé de 57,6% à 57,2% entre 2013 et 2023. Cela signifie que de plus en plus de ménages optent pour la location au lieu de l'achat, une tendance inédite depuis des décennies. Simultanément, le nombre de locataires a augmenté pour atteindre 40,2% des ménages, tandis que la part des ménages logés gratuitement est à un niveau historiquement bas, à seulement 2,6%.
Une disparité régionale étonnante
Environ 54,8% des ménages, soit 20,2 millions, vivent dans un logement individuel, tandis que 16,7 millions résident dans des logements collectifs. Cependant, cette proportion s'inverse dans l'agglomération parisienne, où 80,1% des logements sont de l'habitat collectif. Pour les autres agglomérations de plus de 100 000 habitants, cette proportion atteint 63%, tombant à 36,8% pour les villes plus petites et à seulement 10,4% pour les zones rurales.
Les résidences secondaires sont fortement influencées par la taille des territoires. Les régions rurales et les agglomérations de moins de 100 000 habitants sont largement sur-représentées dans ce segment. À l'inverse, les grandes villes, en particulier l'agglomération parisienne, sont très sous-représentées. Par exemple, seulement 6,6% des résidences secondaires se trouvent dans l'agglomération parisienne, qui représente 14,8% de l'ensemble des logements en France.
En revanche, les résidences principales et les logements vacants sont répartis de manière relativement uniforme dans tous les types de territoires.
Ainsi, un changement significatif dans le paysage de la propriété immobilière en France serait en cours. Cette tendance pourrait avoir des implications économiques et sociales importantes à long terme.