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Logement social : la colocation bientôt possible ?
La ministre du Logement Emmanuelle Wargon a rendu public hier le rapport du député LREM de l'Hérault Nicolas Démoulin qui s’intéresse à la prévention des expulsions locatives.
Ainsi pour « mobiliser les plus de 30 000 logements sociaux vides et vacants depuis plusieurs années », ce dernier préconise de « restructurer le parc social pour adapter l'offre aux besoins » et de « concevoir de nouvelles formes de baux pour faciliter la cohabitation par la colocation dans le parc social ».
Ces suggestions sont une réponse aux observations suivantes « Les deux tiers des logements des bailleurs sociaux sont très faiblement occupés » indique le rapport : « deux millions sur les 4,7 millions du parc sont occupés soit par une personne seule soit par un couple », alors que le parc est composé « aux trois quarts, pour des raisons historiques, de moyens et grands logements : 3,5 millions ont trois à cinq pièces ».
Permettre aux plus jeunes de pouvoir accéder à un logement social
Ce rapport met également en lumière la faible proportion de jeunes dans le parc social. Ainsi leur présence a été divisée par 3 en moins de 30 ans passant de 24% à 8%. Pour pallier cette situation, le rapport suggère d’assouplir les règles d’attributions. Dans cette optique, le député recommande de « reconsidérer les plafonds de ressources pour accéder au logement social afin de réserver davantage cette offre aux plus vulnérables » ainsi que « renforcer les obligations de quitter un logement social lorsque les revenus excèdent exagérément les plafonds de ressources en vigueur ».
Eviter les expulsions locatives
En 2020, la nombre d’expulsions locatives en France a chuté de 79% comparé à 2019 et cela grâce à l’extension de la trêve hivernale. Mais, en vingt ans « les procédures ont augmenté de 30% » peut-on apprendre.
Une situation inquiétante comme le souligne le député : « le contexte particulier de la crise sanitaire » constitue « un substrat renforcé de risques de décrochage économique et social pour de nombreuses personnes isolées et familles ».
Dans cette lignée, le rapport « préconise d'améliorer l'instruction des affaires, renforcer les liens entre magistrats et les autres acteurs, et mieux réguler l'octroi du concours de la force publique » indique l’AFP.
Source : AFP / Reproduction interdite
Immobilier : vers une baisse des prix dans la capitale ?
L'indice des prix immobiliers Meilleurs Agents-« Les Echos » confirme l'inversion de tendance dans la capitale qui retrouve les prix de fin 2019. D'autres grandes villes de province accusent des baisses alors que les banlieues profitent d'un regain de la demande.
Conséquence de l’impact du Covid-19 et de prix excessifs par rapport à l'évolution du pouvoir d'achat des ménages, la dynamique haussière qui se poursuivait frénétiquement depuis plusieurs années semble connaître un coup d’arrêt.
Si des sommets ont été atteints cet été après le premier confinement, l'inversion de tendance est désormais actée par les chiffres et le prix du mètre carré parisien est revenu à son niveau de fin 2019, soit 10 350 € pour un appartement dans l'ancien.
C’est la première fois depuis 5 ans que l’on constate une baisse sur un an glissant. L'effet pandémie a fait chuter drastiquement la demande. L'ITI [l'indicateur de tension immobilière, rapport entre le nombre de biens à vendre et le nombre d'acheteurs, NDLR] est passé de 20 % avant la pandémie à seulement 5 % aujourd'hui.
L’attrait de la capitale en berne
Ce qui fait le prix d'une adresse parisienne, accès à la vie sociale et culturelle et proximité du travail, a disparu avec les fermetures de tous les lieux de rencontre et la quasi-généralisation du télétravail. Dès lors, la capitale risque de voir ses prix continuer à s'effriter dans les prochains mois.
Prudence cependant quant à la tentation d’anticiper une baisse de long terme. A la fin de la pandémie, la ville retrouvera son attrait et la présence de bureaux et sièges sociaux dans les quartiers centraux d'affaires de la capitale reste un atout déterminant pour recruter des talents qui préfèrent habiter en ville.
Petite et grande couronne à la fête
Avec ce nouveau contexte, les arbitrages se font en faveur de la petite, voire de la grande couronne. Elles offrent pour un prix équivalent beaucoup de mètres carrés supplémentaires et l'extérieur précieux pour qui a vécu l'expérience d'un confinement urbain.
Un autre argument fait pencher la balance en faveur de la périphérie : le développement du Grand Paris avec la création de 200 kilomètres de lignes automatiques et 68 nouvelles gares. Entre l'essor du télétravail qui permet de ne se rendre dans la capitale que 2 ou 3 jours par semaine et la perspective de passer moins de temps dans les transports grâce à un réseau optimisé, les ménages sont de plus en plus nombreux à franchir le périphérique.
Source : Les Echos / Reproduction interdite