Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
03 fév. 2021
Résumé presse de l'actualité immobilIère du 03 février
1- Crédit immobilier : Des taux stables en janvier à 1,17% ; 2- Emmanuelle Wargon appelle à la construction de 250 000 logements sociaux en deux ans ; 3- Location meublée : une attractivité en hausse.
1- Crédit immobilier : Des taux stables en janvier à 1,17%
Selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, qui associe les principales banques françaises à un institut d’étude de marché, le taux moyen des nouveaux crédits en janvier sont stable par rapport à décembre, sans être pour autant revenu à son niveau d’avant confinement.
Pour Philippe Taboret, Directeur général adjoint de Cafpi : « Ces taux pratiqués très bas, proches des records, sont dus au fait que les dossiers financés aujourd’hui sont issus de la sélection des meilleurs profils par les banques au dernier quadrimestre 2020. Une sélection qui avait été imposée par le durcissement des conditions d’octroi par le HCSF ».
Un ressenti partagé par les chiffres de l’observatoire : « Pour les emprunteurs dont les revenus sont au moins égaux à 3 SMIC le taux moyen a reculé de 3 points de base entre décembre et janvier pour s'établir à 1,13% pour les 3 à 5 SMIC et à 1% pour les 5 SMIC et plus ». Au contraire « il s'est accru de 3 points pour les moins de 3 SMIC pour un taux de 1,25% ».
Toujours selon l’observatoire, après avoir fortement augmenté au début de l’été « afin d'absorber les conséquences de la hausse des prix des logements », la durée moyenne des prêts a commencé à reculer en décembre et s’est poursuivie en janvier pour atteindre 227 mois.
Pour rappel, le nombre total de nouveaux prêts a reculé de 18,1% l'an dernier.
Sources : AFP / Cafpi / Reproduction interdite
2- Emmanuelle Wargon appelle à la construction de 250 000 logements sociaux en deux ans
La ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon a fixé mardi pour objectif la construction de « 250 000 logements sociaux en deux ans » pour faire face à la pénurie.
« Avec les organismes HLM, les partenaires sociaux, je propose qu'on construise 250 000 logements sociaux en deux ans », a-t-elle déclaré sur BFMTV/RMC précisant que 90 000 logements sociaux avaient été construits cette année, « moins que nos objectifs ».
« Je lance un défi à tous sur la construction du logement social », a-t-elle poursuivi souhaitant « que le plan de relance 2021-2022 soit l'occasion de rattraper notre retard ».
Ce « défi » sera financé « avec de l'argent de l'Etat. Et avec l'accord des partenaires sociaux nous allons mettre ensemble 1,5 milliard d'euros avec Action logement qui est l'organisme des partenaires sociaux sur le logement, et avec la Caisse de dépôt », a-t-elle précisé.
Elle a également lancé un appel « aux organismes HLM pour qu'ils se remettent à construire » et aux élus locaux pour qu'ils délivrent des permis de construire.
Pour faciliter l'accès au logement, la ministre a indiqué par ailleurs que le dispositif de la garantie Visale qui permet de bénéficier d'une caution garantie par l'Etat, serait étendu aux « salariés qui gagnent moins de 1 500 euros net ».
« Si les partenaires sociaux le confirment jeudi » cette garantie sera étendue « à tous les salariés qui gagnent moins de 1 500 euros net par mois et ça c'est 6 millions de salariés », a-t-elle ajouté.
Source : AFP / Reproduction interdite
3- Location meublée : une attractivité en hausse
Selon une étude de LocService.fr, spécialiste de la location immobilière entre particuliers, la location meublée est restée un placement attractif en 2020. Deux raisons sont avancées pour expliquer cette confiance : une fiscalité attractive et une demande importante pour ce type de logement.
La location meublée offre ainsi un abattement de 50% sur les loyers perçus au régime micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux). Lorsqu’ils sont au régime réel, les bailleurs peuvent chaque année déduire de leurs revenus locatifs les charges en lien avec l’acquisition du logement et les intérêts et frais d’emprunt de leur crédit immobilier.
Par ailleurs, ce type de logement locatif possède une plus grande flexibilité au niveau des baux. Ces derniers ont une durée d’un an renouvelable, contre trois ans en ce qui concerne la location vide.
Seul point noir au tableau, depuis le 1er janvier 2021, les loueurs possédant un statut professionnel (LMP) sont désormais soumis aux cotisations sociales, plus importantes que lorsqu’ils étaient soumis aux prélèvements sociaux.
Offre et demande en hausse
D’après cette étude, la proportion de meublés dans les locations a fortement augmenté en 2020 sur tout le territoire national avec une hausse comprise entre 15% et 30% par rapport à 2019. Cette tendance s’explique notamment par le contexte de crise sanitaire qui a poussé les locations touristiques à se positionner sur le marché de la location classique, comme l’explique Stanislas Coûteaux, co-fondateur de Book A Flat : « On voit clairement que les revenus de la location saisonnière se sont écroulés depuis la crise de la Covid-19 à cause d’un taux de remplissage très faible de moins de 40% composé d’une clientèle essentiellement française. On voit que la rentabilité d’un bien de 40 m² dans le centre de Paris est sensiblement la même en saisonnier ou en location longue durée. En effet si le propriétaire n’a pas le temps de s’en occuper lui-même et délègue la gestion à une société de conciergerie qui lui prend 20% du loyer, il n’a plus de bénéfice pour lui. Par contre il a beaucoup d’ennuis avec sa copropriété qui n’apprécie pas les nuisances provoquées par les 3 à 4 rotations par mois. »
Pour ce qui est de la demande, 21% des locataires recherchent uniquement un logement meublé et 38% sont indifférents au fait que le logement soit meublé ou non.
Un coût plus élevé ?
En 2020, le coût moyen d’un logement meublé était de 637 € par mois charges comprises pour une surface moyenne de 32,2 m2, soit un loyer moyen au m2 de 19,78 €. Dans le détail, plus la surface du logement meublé est importante, plus la différence de prix est élevée. Ainsi un studio meublé se loue en moyenne à 25,32 € le m2, contre 21,17 € le m2 vide. Pour les T2, T3 et T4, la location sera respectivement de 30%, 35% et 44% plus chers pour une location meublée. Seules les maisons ne sont pas concernées par cette différence de prix en raison d’une demande particulièrement faible.
Source : Le Journal de Saône-et-Loire / Book A Flat / Reproduction interdite