En l'absence de remontée mécanique au mois de février, les acteurs des stations de ski s'attendent à peu de touristes lors de ces vacances de février. Les agences immobilières, qui n'ont pas accès aux aides, sont inquiètes.
En temps normal, près de 3 millions de Français profitent des vacances de février pour partir. Ils seront « certainement moins de 100 000 » cette année, selon Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EDV).
Exclues du dispositif
Certaines agences immobilières ont eu accès à un premier fonds de solidarité montagne. Mais toutes n'ont pas droit aux nouveaux aménagements du fonds, comme l'explique Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM : « La plupart de nos entreprises sont pluriactivités : elles pratiquent, outre leur activité de location saisonnière, les métiers de syndic et de transaction. La branche location saisonnière représente 58 % de leur chiffre d’affaires de gestion locative, mais seulement 12,8 % du chiffre d’affaires global. »
Or, une des conditions d'accès au fonds de solidarité pour les entreprises domiciliées dans une commune touchée par les restrictions relatives aux remontées mécaniques est d'avoir subi une perte du chiffre d'affaires d’au moins 50 % entre le 1er et le 31 décembre 2020.
La FNAIM précise que la condition de perte de 50% de chiffre d’affaires, qui conditionne l’éligibilité des entreprises au fonds de solidarité montagne ou au dispositif de chômage partiel spécifique, laisse encore de côté beaucoup d’entreprises qui sont désormais très fragiles, car la perte de chiffre s’apprécie de façon globale.
Jean-Marc Torrollion, poursuit : « En leur qualité d’agences immobilières, elles sont exclues des autres dispositifs de soutien, par exemple l’exonération de charges dont bénéficient tous les acteurs du tourisme… »
Un acteur important de la montagne
Au début de chaque saison, les agences immobilières en montagne sont reconnues pour leur capacité à assurer le remplissage des lits : « Les agences immobilières assurent 7,4 millions de nuitées, soit 40 % des nuits du secteur diffus », précise Jean-Marc Torrollion.
Sans un élargissement des dispositifs, le président de la fédération nationale de l'Immobilier avertit : « Cela compromet l’existence même de 30 % de nos agences situées dans ces territoires, ouvrant grand ce secteur aux grandes plateformes de location. »
Source : Franceinfo / Reproduction interdite
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