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06 déc. 2023
Presque 20% de logements inoccupés à Paris
Selon une étude inédite de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR), près de 19 % des logements parisiens étaient inoccupés en 2020, soit 262 000 unités. Cette réalité, en pleine crise du logement et alors que le marché locatif parisien est très tendu, est considérée par la municipalité comme une cause de la diminution de la population intra-muros. « C’est un phénomène qu’il faut endiguer car il contribue à repousser les gens vers la petite et la grande couronne, génère des déplacements supplémentaires alors qu’il y a un potentiel énorme à récupérer », estime Emmanuel Grégoire, le premier adjoint (PS) à la maire en charge de l’urbanisme et de l’architecture.
Les logements vacants (9,2 %) et les résidences secondaires (9,6 %) sont les causes principales de ce phénomène, avec une concentration notable au centre et à l'ouest de Paris. Si le taux de vacance a peu évolué ces 50 dernières années, celui de résidences secondaires a été multiplié par quatre, passant de 2,3 % à 9,6 %. « Ce sont plutôt des petits logements. 72 % comprennent une ou deux pièces, contre 55 % des résidences principales. Presque la moitié sont des logements anciens (48 % sont construits avant 1919) », avance Alexandre Labasse, le directeur de l’APUR. 
 
L'étude révèle que la hausse des logements inoccupés est attribuable en partie aux locations meublées touristiques non déclarées, totalisant environ 25 000 unités. Les propriétaires sont majoritairement des Franciliens (42,5 %), qui  vivent en France (38 %) et les étrangers représentent 19,5% des propriétaires de ces logements inoccupés. 40 % sont des multipropriétaires possédant cinq logements ou plus.  
 
Face à cette situation, la municipalité envisage des mesures, notamment une augmentation de la fiscalité, avec l'objectif de récupérer 100 000 logements vacants depuis plus de deux ans. Le groupe communiste propose également une taxe triplée sur les logements vacants et une surtaxe augmentée de 60 % à 300 % sur les résidences secondaires, tout en demandant le droit de réquisitionner les logements inoccupés depuis plus de deux ans. 

 

Source : Le Parisien / Reproduction interdite 

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