Ce matin, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, et le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete, ont visité une nouvelle résidence étudiante à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, résultant de la transformation d'un immeuble de bureaux. 

Lors de cette visite, la nouvelle feuille de route du gouvernement pour le logement étudiant, a été présentée.  

Actuellement, la France dispose de 240 000 logements étudiants sociaux, dont 175 000 sont gérés par le CROUS. Le gouvernement s'engage à créer 35 000 nouveaux logements d'ici la fin du quinquennat dont un tiers proviendrait du foncier de l’Etat, en plus des 30 000 construits depuis 2017. Cependant, même en respectant ces engagements, la production restera en deçà de l'objectif initial de 60 000 logements pour le premier quinquennat. Pour réaliser un tiers des 35 000 logements, le gouvernement prévoit de mobiliser du foncier de l'État, tandis que les collectivités locales seront sollicitées pour les deux tiers restants.  

La transformation d'immeubles de bureaux en logements étudiants, comme à Suresnes, constitue un autre élément de la feuille de route, bien que les montages pour ce type d’opérations ne soient pas évidents d’après un porte-parole du ministère du Logement.  

Pour accélérer sa mise en œuvre, un délégué interministériel au logement étudiant sera nommé d'ici la fin de l'année, chargé de superviser le plan au niveau territorial et de résoudre les obstacles. 

L'urgence d’actions immédiates est soulignée par une enquête récente du syndicat étudiant, l'Union étudiante : 87 000 étudiants ont débuté leur année universitaire sans logement stable et plus de 1,5 million sont également considérés comme mal logés, soit plus d'un sur deux. Le syndicat accuse le gouvernement d'inaction envers la jeunesse. 

Source : Les Echos / Reproduction interdite