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05 jan. 2024
La pression croissante des performances énergétiques dans l'Immobilier inquiète acheteurs et vendeurs
La récente montée en puissance des exigences en matière de performances énergétiques dans le secteur immobilier suscite des inquiétudes parmi les propriétaires et les acheteurs. Les logements mal notés par le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sont maintenant considérés comme des "passoires thermiques", générant des préoccupations en raison des réglementations de plus en plus contraignantes. Cet article explore l'impact de ces nouvelles règles sur le marché immobilier.

Un Problème Grandissant  

Depuis l'entrée en vigueur de la loi climat et résilience il y a plus de deux ans, la pression s'intensifie sur la nécessité de moderniser le parc immobilier ancien. Les propriétaires vendant des maisons énergivores classées F ou G dans le DPE doivent désormais effectuer un audit énergétique depuis le 1er avril 2023. Cette obligation sera étendue aux classes E à partir du 1er janvier 2025, puis aux D au 1er janvier 2034. 

Cette pression réglementaire impacte également les bailleurs, qui ne peuvent plus augmenter les loyers des logements classés F ou G, ni louer les G+, considérés comme les pires passoires thermiques. À partir du 1er janvier 2025, la location sera interdite pour tous les biens classés G, suivie des F en 2028 et des E en 2034, bien que cela ne s'applique qu'aux nouvelles locations et non aux baux en cours. 


Des acheteurs réticents 

La pression pour des logements à meilleure performance énergétique influence de plus en plus les acheteurs. Le dernier baromètre épargne & placement BPCE/Audirep montre que l'accès à un logement énergétiquement performant est devenu l'un des trois principaux motifs de changement de domicile. Le DPE est devenu un critère déterminant pour 78 % des acheteurs, bien que certaines différences d'opinions subsistent sur l'importance réelle de la classe énergétique. 

Cependant, les opinions divergent parmi les acheteurs. Alors que 36 % évitent complètement d'acheter des biens classés F ou G, les 34 % restants estiment que la classe énergétique a peu d'impact sur leur choix, et seulement 4 % sont spécifiquement intéressés par ces biens en raison d'éventuelles bonnes affaires. 

Les contraintes de rénovation énergétique suscitent des réactions contrastées parmi les propriétaires. Certains préfèrent ne pas acheter des logements classés F ou G, les considérant comme un "repoussoir", tandis que d'autres voient ces biens comme des opportunités d'investissement. Les agents immobiliers, cependant, sont plus mitigés quant à l'attrait des biens classés F ou G. 


Crainte pour les propriétaires 

Les propriétaires de logements mal classés sur le DPE envisagent souvent de vendre en raison des contraintes financières, techniques et pratiques liées à la rénovation énergétique. Certains anticipent également une future dépréciation de la valeur de leur propriété en raison de la réglementation énergétique croissante, contribuant à une augmentation des biens F et G sur le marché. 

Cette dynamique du marché immobilier pourrait conduire à une baisse supplémentaire des prix, avec une pression à la baisse allant jusqu'à 15 % à 20 % sur les biens considérés comme des passoires thermiques. La valeur verte des logements devrait jouer un rôle encore plus important en 2024, alors que de plus en plus de biens classés F et G arriveront sur le marché en raison des obligations de rénovation énergétique croissantes. 



Source : Les Échos / reproduction interdite 

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