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08 jan. 2024
Forte augmentation des demandes de location de moyenne durée à Paris
Cette tendance serait motivée par la volonté de compenser la hausse de la taxe d'habitation et la possibilité de récupérer leur bien avant les Jeux olympiques. Certains propriétaires, confrontés à une augmentation significative de la taxe d'habitation, cherchent des solutions pour financer ces charges, notamment en louant leur propriété pendant quelques mois. L'agence immobilière Lodgis a enregistré une augmentation de 133 % des demandes de location en novembre, avec une hausse de 155 % du nombre de mandats signés, principalement émanant de propriétaires de résidences secondaires.
La hausse des demandes est attribuée en partie à la difficulté de recourir à la location saisonnière, actuellement interdite sans autorisation de changement d'usage avec compensation. Le bail mobilité, introduit par la loi Élan en 2018, est devenu la solution la plus prisée. Ce bail d'une durée d'un à dix mois, réservé à des profils spécifiques tels que les étudiants, les apprentis ou les personnes en mobilité professionnelle, offre une flexibilité appréciée par les propriétaires, notamment la possibilité de récupérer leur bien plus facilement.
40 % des demandes seraient liées à la hausse de la taxe d'habitation. La location meublée de moyenne durée est également accueillie favorablement par la mairie de Paris, même si elle préférerait des locations plus longues. Jacques Baudrier, adjoint au logement à la mairie de Paris, estime que cette tendance pourrait contribuer à répondre aux besoins de logement pour les étudiants et les professionnels en mobilité. Cependant, la municipalité cherche à endiguer la prolifération des résidences secondaires à Paris, notamment en durcissant la réglementation sur la location courte durée et en augmentant la taxe sur les logements vacants.
La croissance du bail mobilité avant les Jeux olympiques est expliquée par la possibilité offerte aux propriétaires de reprendre leur bien pour l'événement. Certains propriétaires cherchent ainsi à garantir la disponibilité de leur appartement pendant cette période, malgré la possibilité que cela puisse être illégal selon l'interprétation des autorités.