Des vendeurs réticents à baisser leurs prix 

Alors que les indicateurs démontrent une baisse graduelle des prix immobiliers, une partie significative de vendeurs refuse de l'admettre. Selon une enquête du groupe bancaire BPCE, 40% des vendeurs anticipent une augmentation des prix dans les 12 prochains mois, une augmentation d'un point par rapport à l'année précédente. Cette divergence entre perception et réalité retarde l'ajustement nécessaire du marché. 

Les raisons d'une attitude obstinée 

Les vendeurs semblent s'accrocher à des références dépassées pour fixer leurs prix. Selon des experts universitaires, près d'un tiers des vendeurs se basent sur le prix d'achat d'un précédent bien ou sur les investissements effectués pour fixer leur prix de vente, ignorant ainsi les fluctuations du marché immobilier actuel. 

Impact de la baisse des taux de crédit 

Bien que la baisse des taux de crédit puisse sembler une bonne nouvelle pour les acheteurs, elle ne suffit pas à dynamiser le marché. Certains experts estiment même qu'elle pourrait maintenir les prix à des niveaux élevés, en incitant les vendeurs à ne pas ajuster leurs attentes. Par ailleurs, des critères tels que le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) peuvent continuer à influencer les prix, maintenant ainsi la difficulté pour les acheteurs à réaliser leurs projets immobiliers. 

Perspectives pour le marché immobilier 

Des signaux positifs tels que le ralentissement de l'inflation ou la perspective de baisses des taux directeurs de la BCE pourraient raviver la demande de crédit, mais à un rythme lent. Selon les prévisions d'économistes, la réduction progressive des taux devrait avant tout bénéficier aux emprunteurs actuels grâce à des possibilités de renégociation, mais pourrait aussi susciter de la frustration chez les acheteurs potentiels qui ne pourront pas tous bénéficier de ces conditions avantageuses. 

Source : Le Figaro immobilier / reproduction interdite