Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
1- Logements sociaux : le quota imposé aux communes est prolongé au-delà de 2025
Emmanuelle Wargon, Ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement, vient d’annoncer que le quota de logements sociaux imposé aux communes dans le cadre de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (Loi SRU) serait prolongé au-delà de 2025.
En effet depuis 2000, cette loi impose aux communes composées de plus de 3500 habitants (1500 pour la région Ile-de-France) de disposer de 20% de logements sociaux d’ici à 2025, avec un taux relevé à 25 % en 2014, sauf pour les communes qui justifient d’une situation locale particulière. Cette obligation ne s’arrêtera donc plus à cette date butoir et deviendra permanente.
« Certaines communes se disaient qu'il suffirait d'attendre quelques années pour diminuer l'ambition... Désormais, elles ne pourront plus jouer la montre, elles devront poursuivre leurs efforts jusqu'à atteindre l'objectif », a déclaré Mme Wargon.
Selon la ministre, à l'avenir, « il sera possible de moduler légèrement, à la hausse ou à la baisse, le rythme de constructions », mais en cas de transgressions « les sanctions seront plus automatiques et plus dissuasives » avec « des sanctions-planchers » qui seront « rehaussées en cas de récidive ».
Pour ce qui concerne la construction de logements sociaux, un accord serait en préparation pour prévoir 250.000 logements en deux ans. Le contexte sanitaire ayant fortement impacté le secteur en 2020, les projets de logements sociaux ont été « très inférieur aux besoins, avec moins de 90.000 logements agréés ».
Sources : Le JDD – AFP / Reproduction interdite
2- Faut-il investir cette année dans le Pinel ?
Actuellement, un investissement Pinel permet de profiter d’une réduction d’impôt de 12 % à 21 %, cependant d’ici 2023, il va subir une baisse progressive de ses avantages fiscaux.
En effet, en 2023 et 2024, l’avantage fiscal de l’investissement locatif Pinel va diminuer d’environ 33% soit un manque à gagner d’environ 21 000€ pour un investissement de 300 000€ loué sur 12 ans.
Idem pour la SCPI Pinel dont l’avantage fiscal diminuera de 18 % à 12 %, et l’avantage du Pinel dans l’outremer qui passera de 32 % à 25 %.
Investir en 2021 dans un Pinel, en SCPI ou en direct serait donc judicieux pour pouvoir profiter des avantages fiscaux actuels, favorisés également par les taux bas et les conditions d’accès au crédit assouplies
Sources : Le Monde / Reproduction interdite
3- Le marché immobilier devrait continuer à ralentir
Un an après le début de la crise sanitaire, la résistance du marché des logements surprend. Le recul des prix reste limité. Mais il s’est enclenché.
Sur douze mois glissants, selon l’INSEE, il y a eu à la fin de l’année dernière 1,024 million de transactions en France, un chiffre proche du record de 2019 qui atteignait 1,07 million, alors que cet indicateur s’établissait à 990 000 fin septembre, et était plutôt attendu en repli. Malgré la quasi-mise à l’arrêt du marché pendant les deux confinements, cette année 2020 amputée de trois mois d’activité, a ainsi montré une étonnante vitalité pour les transactions immobilières.
Le maintien de taux d’intérêt très bas y a contribué. Les transactions en province ont en partie compensé la baisse de 12% des ventes de logements anciens constatée en Île-de-France en 2020 par les notaires, qui s’attendent encore à un fléchissement des volumes de transactions au premier trimestre 2021.
Changement de tendance
Les prix, eux, restent depuis le début de la crise sanitaire en hausse annuelle au niveau national, évaluée par les notaires à +6,4% pour 2020. Mais, depuis janvier, un changement de tendance se dessine.
Au 1er mars, l’observatoire Meilleurs Agents situe désormais l’augmentation nationale des prix sur douze mois à +2%, signe du ralentissement. Entre début septembre et début mars, Paris a enregistré un recul moyen des prix de 2,5%. Meilleurs Agents situe ce repli à -0,1% dans les dix plus grandes métropoles françaises, et constate aussi une stabilisation pour les cinquante plus grandes villes de l’Hexagone.
Cette accalmie sur les prix au cours des six derniers mois est liée à l’érosion progressive de la demande, qui rééquilibre le rapport entre acheteurs et vendeurs. Dans la plupart des grandes métropoles, et notamment dans la capitale, la tension immobilière à l’heure actuelle est proche du ratio d’un acheteur pour un vendeur.
Sources : Le Revenu / Reproduction interdite