Comprendre l'immobilier
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26 avr. 2024
Paris : qu’attendre des logements après les Jeux olympiques 2024 ?
Trouver une location à Paris ces derniers mois est devenu quasiment miraculeux. En effet, l'offre de logements à louer dans la capitale est en chute libre, avec une diminution de 74 % en trois ans selon SeLoger. Les demandes, quant à elles, ne cessent d'affluer, au point que certaines annonces reçoivent jusqu'à 200 demandes en une heure. Cette situation s'explique en partie par le retrait de nombreux propriétaires du marché traditionnel, préférant transformer leurs biens en locations saisonnières, notamment en vue des Jeux olympiques.
Cette tendance vers la location touristique, plus lucrative, a été renforcée par l'approche des Jeux, où les prix des locations devraient tripler. Cependant, certains propriétaires, trop gourmands, commencent à revenir vers la location traditionnelle après avoir réalisé que leurs attentes en termes de revenus sur des plateformes telles qu'Airbnb étaient irréalistes.
Parallèlement, le marché de l'achat immobilier impacte celui de la location, avec une baisse significative des transactions immobilières entre novembre 2023 et janvier 2024. Cette baisse est notamment due à des difficultés d'accès au crédit immobilier pour les primo-accédants en 2023, ce qui a réduit l'offre de logements à louer. Cependant, une légère amélioration est perceptible avec la récente baisse des taux d'intérêt constatée par la Banque de France.
La loi Climat et Résilience, qui vise à éliminer progressivement les logements énergivores de la location, contribue également à réduire l'offre de logements disponibles, car de nombreux propriétaires retirent leurs biens du marché pour effectuer des travaux ou les vendre. Cette situation suscite des inquiétudes quant à l'avenir du marché locatif privé à long terme.
Le nombre de logements vacants augmente à Paris, passant de 14 % à 19 % entre 2011 et 2020. Certains arrondissements, comme le VIe, le VIIe et le VIIIe, sont particulièrement touchés par ce phénomène, avec une dynamique qui s'accélère et qui risque de voir la perte d'au moins 10 000 logements par an. Face à cette situation, la mairie de Paris demande régulièrement la possibilité d'augmenter les taxes sur les résidences secondaires ou les logements vacants, mais ces demandes n'ont pas encore été satisfaites par les autorités.