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15 mai 2024
Immobilier en crise : quelles conséquences sur les loyers ?
Les loyers des appartements en France continuent d'augmenter, suivant l'inflation mais restant en dessous de l'indice de référence des loyers (IRL). Cette hausse modérée cache des disparités régionales importantes, notamment une forte demande pour les petites surfaces en milieu urbain et une correction des tarifs dans les zones rurales et littorales.

Une hausse modérée mais générale 

Les loyers des appartements en France ont connu une hausse de 2,3 % sur un an, selon les données de l'observatoire Clameur. Cette évolution suit de près celle de l'inflation, bien qu'elle reste en deçà de l'IRL, fixé à 3,5 % jusqu'en avril 2024. Le prix moyen du mètre carré loué est désormais de 12,49 euros. Les loyers des 2 et 3 pièces ont augmenté de 1,82 % et 2,19 % respectivement, tandis que ceux des studios ont grimpé de 3,98 %, en raison d'une forte demande de la part des étudiants et jeunes actifs. 

Les zones rurales et certaines métropoles en baisse 

Contrairement à la tendance nationale, certaines régions rurales et métropoles ont vu leurs loyers diminuer. Dans l'Aisne, les loyers ont chuté de 7,56 %, et dans l'Hérault, la baisse est de 7,14 %, avec Montpellier enregistrant des baisses significatives. Saint-Étienne reste la métropole la moins chère, avec un mètre carré à environ 8 euros. D'autres zones comme l'Allier, la Bretagne et le centre de la France ont également subi des baisses. 

L'effet post-Covid et l'attractivité littorale 

Les régions littorales, après avoir connu une hausse due à l'afflux de télétravailleurs, voient désormais une correction de leurs loyers. En Bretagne, les loyers ont augmenté de 5 à 15 % sur cinq ans. Le nord du littoral aquitain a vu des hausses de plus de 15 % sur la même période. Saint-Nazaire a enregistré une augmentation de 11 % pour les studios en un an. Le bassin méditerranéen montre également un "gradient de prix" avec des loyers élevés dans les Alpes-Maritimes. 

La pression immobilière en Île-de-France et Paris 

En Île-de-France, les loyers restent élevés, particulièrement en raison de la proximité avec les zones de travail. Paris continue de voir ses loyers augmenter de 3 % sur un an, restant sous le plafond de 3,5 % imposé par l'IRL. À 27,90 euros le mètre carré, Paris est moins chère que Neuilly-sur-Seine pour les studios et les 3 pièces. Cependant, la capitale demeure la plus chère pour les deux pièces, même si Neuilly commence à rattraper avec une augmentation de 5,4 % sur un an pour ces types de logements. 

En conclusion, le marché locatif français montre une hausse modérée des loyers en ligne avec l'inflation, malgré des disparités régionales marquées par des corrections dans certaines zones rurales et littorales, et une demande soutenue pour les petites surfaces en milieu urbain. 


Source : Les Échos / reproduction interdite  

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