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17 mai 2024
Changements temporaires des critères de MaPrimeRénov'
Les critères pour obtenir les subventions MaPrimeRénov' ont de nouveau été modifiés à partir du 15 mai. Désormais, les travaux d'isolation spécifiques (comme les murs et fenêtres) sont à nouveau éligibles à une aide financière, une possibilité supprimée en janvier dernier. De plus, il n'est plus nécessaire de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour ces travaux, qui sont également acceptés pour les logements classés F et G.
Cependant, ces modifications sont temporaires. Dès le 1er janvier 2025, les règles reviendront à celles en vigueur au début de 2024. Ce changement provisoire vise à relancer certains chantiers et à répondre aux demandes des professionnels du bâtiment.
L'interdiction des travaux d'isolation monogestes en janvier avait pour but d'encourager les rénovations globales, car isoler un bâtiment par étapes présente des risques de mauvais dimensionnement du système de chauffage. Par exemple, une pompe à chaleur installée dans une maison mal isolée pourrait devenir surdimensionnée après des travaux d'isolation ultérieurs.
Le retour temporaire des subventions pour les travaux d'isolation monogestes permet de pallier la baisse de 40 % des travaux de ce type observée au premier trimestre de l'année. Les propriétaires sont ainsi encouragés à commencer par l'isolation avant de changer leur système de chauffage, une stratégie plus efficace selon les experts.
Malgré cela, de nombreux propriétaires préfèrent d'abord remplacer leur chauffage par une pompe à chaleur, car c'est moins coûteux, plus rapide et moins perturbant que les travaux d'isolation. Pourtant, les aides pour les rénovations complètes sont plus généreuses, couvrant jusqu'à 90 % des coûts pour les ménages modestes.
À l'approche de 2025, il y a une inquiétude que les propriétaires soient de plus en plus confus face aux fréquents changements des règles, ce qui pourrait compliquer davantage la réalisation des travaux pourtant nécessaires pour améliorer l'efficacité énergétique des logements.
Source : Le Parisien / reproduction interdite