Comprendre l'immobilier

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22 mai 2024
Embelli du marché de l’immobilier, il faudra encore patienter
D’après la dernière note de conjoncture de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), le secteur immobilier français traverse une période difficile avec une chute des transactions immobilières de plus de 30% par rapport à leur pic de l'été 2021. L'année 2023 a marqué la plus forte baisse des ventes observée depuis plus de cinq décennies, et 2024 semble suivre la même tendance.

Une légère amélioration des taux et des prix 

Si le pire semble passé pour le marché immobilier, la situation est loin d'être revenue à la normale. La FNAIM souligne quelques points positifs : les taux d'emprunt montrent une légère baisse : actuellement, il est possible d'emprunter à 3,65% sur 15 ans, 3,85% sur 20 ans et 4% sur 25 ans. Cette baisse des taux, bien qu'encourageante, reste « loin de compenser leur quadruplement des deux années précédentes », rappelle la FNAIM. 

Par ailleurs, après des hausses importantes avant et après la pandémie de Covid-19 (à l'exception de Paris), les prix immobiliers ont amorcé une baisse légère mais régulière, affectant presque tout le territoire. Même les zones touristiques, telles que les stations balnéaires et de ski, voient leurs prix stagner voire diminuer ces derniers mois. Paris (-4,8% sur un an) et les dix plus grandes villes de province (-2,6%) sont particulièrement touchées. Les grandes villes comme Lyon (-7,1%), Nantes (-7,8%) et Bordeaux (-5,0%) enregistrent des baisses significatives, tandis que Nice résiste encore avec une hausse de 3,9%. 


La baisse des transactions se poursuit 

Malgré ces signes encourageants, la baisse des transactions continue. À fin février 2024, environ 835 000 ventes avaient été réalisées sur les 12 derniers mois, marquant une baisse de 23% sur un an et une chute de 30,8% par rapport au pic d'août 2021, où 1,207 million de ventes dans l'ancien avaient été enregistrées sur 12 mois. 

« En 2023, il s’agissait de la plus forte baisse des ventes sur un an (-22%) jamais observée depuis plus de 50 ans. Un choc majeur pour le marché immobilier », souligne la FNAIM. 

Pour 2024, la FNAIM anticipe environ 800 000 ventes, soit une nouvelle baisse de 8%, en attendant le retour des acheteurs. Le marché du neuf est également fortement touché, avec des ventes en chute libre depuis 18 mois, atteignant leur niveau le plus bas depuis 1995. La FNAIM souligne que « le mal semble plus profond sur le marché du neuf (contraint par le coût de la main d’œuvre et des matières premières notamment) que sur celui de l’ancien ». 

Source : BFM Immo / reproduction interdite 

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