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29 mai 2024
Marché immobilier : l'impact des taux d’intérêt sur les achats en Île-de-France
Malgré une récente détente des taux d’intérêt, le coût du crédit immobilier en France a considérablement augmenté au cours des deux dernières années. Selon les chiffres de la chambre des notaires de Paris, les mensualités des ménages achetant un appartement en Île-de-France seront, en juillet prochain, 12 % plus élevées qu’en janvier 2022. Pour les maisons, cette hausse atteindra même 17 %. La baisse des prix dans l’immobilier ancien, soit 8 % en Île-de-France au premier trimestre sur un an et 4,2 % en province, n’a pas suffi à compenser cette augmentation des taux. En conséquence, les prix en région parisienne restent encore supérieurs de 10 % à ceux d’il y a cinq ans.

Des choix difficiles pour les acquéreurs 

Face à une solvabilité dégradée, les acheteurs sont confrontés à deux options : rester dans le marché locatif ou réduire la surface de leur futur logement. Selon Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), les acheteurs sacrifient leur espace de vie pour s’adapter à la réalité du marché. Par exemple, un acquéreur qui pouvait acheter un appartement de 65 m² en janvier 2022 devra se contenter de 58 m² en juillet 2024 pour conserver le même coût d’emprunt total. De même, pour une maison de 100 m², il devra réduire sa surface à 85,5 m². 

Les studios résistent mieux 

Cette tendance touche particulièrement les grands biens, aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Les studios, destinés à une clientèle moins contrainte par l’obtention d’un crédit, résistent mieux à la baisse des ventes. Entre 2022 et 2023, les ventes de studios en Île-de-France n’ont reculé que de 17 %, contre 29 % pour les appartements de cinq pièces et plus. 

Une situation contrastée pour les maisons 

La situation est similaire pour les maisons. Les grandes maisons, de six pièces et plus, qui avaient connu un essor ces dernières années, voient leurs ventes chuter de 31 % entre 2022 et 2023. En comparaison, les petites maisons de trois pièces et moins enregistrent une baisse de 22 %. Les petites maisons en grande couronne résistent un peu mieux, avec une baisse limitée à 21 %. 


Source : Le Figaro / reproduction interdite  

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