Comprendre l'immobilier

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03 juin 2024
Des startups aident les primo-accédants privés de crédits
Face aux difficultés des primo-accédants à acheter un bien immobilier, dues aux prix élevés et à la hausse des taux d'intérêt, des startups ont choisi de se positionner sur le marché de l'apport personnel avec de nouvelles solutions d'accès à la propriété innovants, comme la location avec option d'achat (ou leasing).
Le manque de capital est l’un des principaux obstacles à l'achat immobilier, exacerbé par des taux d'intérêt autour de 4% qui augmentent les mensualités des crédits. Les banques exigent désormais une enveloppe d’apport mirobolante afin que le taux d'endettement ne dépasse pas 35 %, conformément aux règles du HCSF. Par exemple, avec un revenu annuel de 35.000 euros bruts, un nouveau propriétaire parisien a dû fournir un apport de 67.000 euros pour acheter un bien à 200.000 euros. 
 
« (…) Les primo-accédants (qui) souffrent le plus de cette condition au crédit quand ils n'ont pas de capital ou possibilité d'aide de leur famille », alerte Loïc Cantin, président de la FNAIM. 
 
Le Bail réel solidaire aide les ménages modestes à économiser entre 20 et 40 % sur l'achat de leur bien, mais il est inaccessible à la classe moyenne (revenus équivalant à plus de 30 000 € net par an seul), qui n'a pas droit aux aides de l'État. 
 
Pour remédier à cela, des startups comme Virgil, Sezame, et Hestia proposent des solutions innovantes. Virgil finance une partie de l'apport, en contrepartie d'une part de l'appartement, remboursable sous dix ans. Sezame et Hestia répliquent le modèle de leasing dans le secteur immobilier, permettant aux acheteurs potentiels de constituer un apport tout en vivant dans le bien tandis que les startups perçoivent entre autres une plus-value lors de la revente du bien. Neoproprio, quant à elle, utilise le bail emphytéotique pour offrir des économies importantes en échange d'un droit de propriété limité dans le temps. « Notre foncière achète le bien et le revend à l'acheteur pour la moitié du prix, contre un droit de propriété de 25 ans », présente Xavier Lépine, fondateur de la startup. 
 
Cependant, ces initiatives restent limitées. Virgil, par exemple, n'a financé qu'un peu plus de 200 projets en quatre ans, principalement à Paris. Le leasing immobilier rencontre également une demande bien supérieure à l'offre disponible, avec Hestia ayant réalisé seulement une vingtaine de financements pour 15.000 demandes. 
 
Bien que prometteuses, ces solutions ne suffisent pas encore à résoudre la crise de l'immobilier. Un soutien supplémentaire de l'État pourrait toutefois venir en aide aux jeunes aspirants propriétaires, selon des déclarations récentes du ministre du Logement. 

 

Source : La Tribune / Reproduction interdite 

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