La baisse des permis de construire dans l'immobilier se poursuit, avec les dernières données de juillet montrant une tendance négative. Entre juillet 2023 et juillet 2024, 348 000 autorisations de construction de logements ont été délivrées, soit une baisse de 15,5% par rapport à l'année précédente. Cette diminution représente 63 000 permis de moins en un an. La baisse la plus marquée concerne les maisons individuelles avec une réduction de 24%, suivie des logements collectifs (immeubles) à -15%. Les logements en résidences (étudiants et seniors) enregistrent une baisse plus modérée de 6%. 

Disparités régionales 

Trois régions sont particulièrement touchées : Ile-de-France, Centre-Val de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes, avec des baisses de délivrance de permis de près de 23%. Les Hauts-de-France et la Bretagne s'en sortent mieux, avec des baisses respectives de 1,4% et 5%. La Bretagne, en particulier, est impactée par la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) qui vise à arrêter totalement l'artificialisation des sols d'ici 2050, rendant les terrains constructibles plus rares. 

Inflation et règles environnementales 

La crise actuelle de l'immobilier neuf s'explique par deux facteurs principaux : l'augmentation des coûts de construction due à la hausse des prix des matières premières, et les normes environnementales de plus en plus strictes, qui augmentent les coûts malgré les aides publiques. La baisse des mises en chantier, conséquence directe de la diminution des permis de construire, a également des répercussions sur l'emploi. La Fédération française du bâtiment (FFB) prévoit la suppression de 150 000 emplois dans le secteur d'ici l'année prochaine.  

Source : Franceinfo.fr /reproduction interdite