Comprendre l'immobilier

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29 juil. 2024
Immobilier : pour les notaires, c’est le moment de vendre
En été, le marché immobilier est traditionnellement moins dynamique qu'au printemps. Cependant, cette année, le niveau des taux d'intérêt et l'instabilité politique pourraient modifier cette tendance.
Depuis mi-2022, le marché immobilier est confronté à des défis, notamment l'inflation et la hausse rapide des taux d'intérêt pour les prêts immobiliers. L’instabilité politique du mois de juillet incite certains acheteurs potentiels, en particulier les investisseurs locatifs et ceux intéressés par une résidence secondaire, à reporter leurs achats. 
 
Bernard Thion, économiste chez Immonot, explique que tout changement politique affecte négativement le marché immobilier. Une étude de juillet révèle une inquiétude croissante parmi les notaires : alors qu'en avril, 18 % d'entre eux prévoyaient une augmentation de leur activité, ce chiffre est tombé à 8 % en juillet, tandis que 58 % anticipent une baisse des transactions. 
 
Face à cette situation, 78 % des notaires sondés recommandent de vendre un logement plutôt que d'acheter, malgré la saison estivale moins favorable. Ils estiment qu'une stabilisation politique avant la fin de l'année est peu probable, rendant une reprise du marché incertaine. Toutefois, 15 % des notaires considèrent encore que c'est un bon moment pour acheter, misant sur une légère hausse des prix à venir. 
 
En Ile-de-France, les notaires prévoient une légère hausse des prix des appartements anciens, avec une augmentation du prix au mètre carré à Paris de 9 430 euros en mai à 9 460 euros en septembre. Si cette tendance se confirme, la baisse annuelle des prix à Paris passerait de 7,3 % en mai à 6,1 % en septembre. Une tendance similaire est anticipée pour l'ensemble de l'Ile-de-France. 
 
La récente baisse des taux directeurs par la Banque centrale européenne en juin pourrait bénéficier aux taux immobiliers. En juillet, les conditions d'emprunt semblent se stabiliser, voire légèrement s'améliorer pour les emprunteurs avec des profils privilégiés ou pour les prêts de courte durée. 

 

Source : Les Echos / Reproduction interdite 

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