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21 août 2024
Immobilier : une rentrée sous pression pour l’investissement locatif
L'investissement locatif traverse une période de turbulence cet été, marquée par une série d'obstacles qui inquiètent de plus en plus les propriétaires et les futurs investisseurs.
Parmi les principales préoccupations, la fiscalité des revenus locatifs est au cœur des débats. Les multiples modifications et incertitudes réglementaires rendent la situation de plus en plus complexe, notamment pour ceux qui investissent dans des locations meublées touristiques de courte durée, telles que celles proposées sur Airbnb.
Un des récents bouleversements est la décision du Conseil d'État du 8 juillet 2024, qui a annulé la niche fiscale avantageuse pour les meublés de tourisme. Cette décision laisse les investisseurs dans le flou, d'autant plus qu'une réforme plus large de la fiscalité locative pourrait voir le jour. La députée Annaïg Le Meur, porteuse de la loi « anti-Airbnb », envisage de nouvelles règles plus strictes qui pourraient être intégrées dans le projet de loi de finances pour 2025. Parmi les propositions, la suppression de la déductibilité des amortissements pour les loueurs de meublés non professionnels (LMNP) est envisagée, limitant ainsi les avantages fiscaux aux seuls loueurs professionnels.
Parallèlement, l'encadrement des loyers continue de peser sur la rentabilité des investissements locatifs. Le gouvernement a reconduit ce dispositif pour un an, d’août 2024 à juillet 2025, dans plusieurs zones tendues comme Paris, Lyon, et Bordeaux. Ce mécanisme, qui limite l'augmentation des loyers lors du renouvellement d'un bail ou d'une nouvelle location, est considéré comme un autre frein pour les investisseurs, surtout dans un contexte où le plafonnement des loyers est également en vigueur.
Ces mesures, combinées à la possibilité d'une généralisation de l'encadrement des loyers dans toutes les zones tendues, pourraient rendre l'investissement locatif moins attractif dans les mois à venir. Le climat d'incertitude et les changements réglementaires imminents créent un environnement difficile pour les bailleurs, qui doivent désormais naviguer entre des perspectives de rendement limité et une fiscalité potentiellement moins avantageuse.