Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Le contrecoup des mesures gouvernementales pour l'immobilier
De l’avis général 2017 a été une très bonne année immobilière. Et pour cause, le retour des primo-accédants s’est particulièrement fait ressentir durant cette période. Par exemple, chez Cafpi, n°1 des courtiers en crédit immobilier, en 2017, la part de primo-accédants au sein de la clientèle est passée de 47,55% en avril à 64,65% en décembre. Les mesures du gouvernement visant à réduire, voire supprimer les aides aux primo-accédants, à partir du 1er janvier 2018, ont eu un effet catalyseur.
Depuis, c’est la douche froide. Toujours selon les chiffres Cafpi, la part des primo-accédants est tombée à 47,96% dès janvier et a continué à diminuer en février pour atteindre 44,06%. Le recadrage du PTZ, la suppression des APL Accession, conjugués à la hausse des taux et des prix, ont désolvabilisé bon nombre des candidats à l’accession qui se sont découragés.
Quelles conséquences pour le marché immobilier
Cette disparition vertigineuse d’une part de la clientèle primo-accédante pourrait conduire à plusieurs conséquences de mauvais augure pour le marché de l’immobilier.
- Dans le neuf : cette diminution de la demande provoquera un ralentissement de la construction, réduisant d'autant le nombre de logements disponibles en favorisant la poursuite de la hausse des prix
- Dans l’existant : sans acheteurs, nombre de vendeurs devront renoncer à leur projet immobilier, entrainant une baisse sensible de l’offre
Dans une telle conjoncture, le marché de l’immobilier voyant son « moteur » s’essouffler, risque la stagnation, voire un ralentissement dommageable pour l’économie du pays.
Qu'est-ce qu'un primo accédant ? Il s'agit d'une personne ou d'un ménage qui n'est pas propriétaire de son logement depuis au moins deux ans et qui souhaite le devenir.