Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

13 sep. 2024
Les loyers continuent d’augmenter en région parisienne
En 2023, les loyers en région parisienne ont augmenté de 2,9 %, marquant une accélération par rapport à 2022 (+2,4 %) et 2021 (+0,8 %), selon l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap). Bien que cette hausse reste inférieure à l'inflation (+3,6 %) et à l'indice de référence des loyers (+3,4 %), elle témoigne d'une nette reprise du marché locatif depuis deux ans.
Les nouveaux locataires ont été les plus touchés, avec des réévaluations de loyer de 3,4 % en région parisienne, et de 4,2 % à Paris pour les emménagements, contre 4,5 % l'année précédente. Pour les locataires en place, les hausses moyennes ont été de 2,9 % pour les baux en cours et de 2,3 % lors des renouvellements de bail. 

Le loyer moyen hors charges en région parisienne a atteint 1 043 euros pour un logement de 53 m², soit 19,70 euros par mètre carré, en 2023, contre 998 euros en 2022. À Paris, où les loyers ont augmenté de 3,1 %, le loyer moyen s'est établi à 1 276 euros pour 50 m², soit 25,50 euros par mètre carré. En petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), le loyer moyen a grimpé de 2,9 % à 965 euros pour 52 m² (18,50 €/m²), tandis qu'en grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d’Oise), la hausse a été de 2,4 % à 873 euros pour 58 m² (15,10 €/m²). 

Concernant l'encadrement des loyers, qui s'applique à Paris et dans 18 communes de Seine-Saint-Denis, l'Olap note que 30 % des logements proposés à la location en 2023 dépassaient les plafonds, un chiffre en légère amélioration par rapport à 2021, mais en hausse de deux points par rapport à l'année précédente. La Fondation Abbé Pierre souligne que ce dispositif progresse en région, mais stagne à Paris, où les Jeux olympiques pourraient avoir incité certains bailleurs à tenter des hausses de loyer au-delà des normes. 

Pour 2024, plusieurs facteurs pourraient modérer la hausse des loyers, voire entraîner une baisse des loyers de relocation, notamment la diminution de la demande due à une attractivité réduite de la région pour les jeunes actifs et le ralentissement de l'inflation. Toutefois, l'offre de logements pourrait se réduire en raison de l'interdiction progressive de louer les logements les plus énergivores et du faible volume de nouvelles constructions. 


Source : Challenges / reproduction interdite 

haut de la page