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16 oct. 2024
Budget 2025 : Vers une réforme fiscale ciblant les retraités et les hauts revenus ?
Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a récemment proposé treize recommandations pour rendre le système fiscal français plus équitable, dans le cadre du débat sur le budget 2025. Parmi ces propositions, un accent est mis sur l'augmentation de la fiscalité des retraités et des plus riches. Le Premier ministre, Michel Barnier, a déjà provoqué des réactions en annonçant un gel temporaire des pensions de retraite, une mesure qui devrait rapporter 3,6 milliards d’euros. Cette décision est critiquée par des personnalités politiques comme Marine Le Pen et Éric Coquerel, qui estiment qu’elle pénalise les retraités au profit des plus fortunés.
Le CPO soutient que la taxation des retraités doit être révisée pour mieux refléter la justice fiscale. Actuellement, les salaires sont soumis à des taux d’imposition progressifs, tandis que les pensions de retraite bénéficient d’exonérations comme l’abattement de 10 %, qui coûte à l’État 4,6 milliards d’euros par an et favorise surtout les foyers les plus aisés. Le CPO propose donc de simplifier le système en recentrant les avantages fiscaux sur les ménages modestes et intermédiaires. Il suggère également de réintroduire une contribution sociale généralisée (CSG) à taux plein pour les pensions les plus élevées, ce qui pourrait générer 1,8 milliard d’euros annuellement.
En parallèle, le CPO recommande de taxer davantage les hauts revenus, indépendamment de l'âge. Plutôt que des mesures temporaires, il prône des réformes structurelles, telles que la réduction des avantages fiscaux, notamment ceux liés à l'emploi de salariés à domicile, à la scolarité et aux investissements outre-mer. Les experts estiment que ces ajustements permettraient de financer d’autres réformes, comme la simplification des systèmes du quotient familial et conjugal, qui pénalisent les familles aux revenus moyens, en particulier les familles monoparentales.
Ces propositions sont désormais entre les mains des parlementaires, qui devront décider s'ils les mettent en œuvre.