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14 oct. 2024
La disparition des baby-boomers, planche de salut du marché immobilier ?
La disparition progressive des baby-boomers en France ne résoudra pas la crise du logement, malgré l'augmentation prévue du nombre de décès dans les prochaines années.
Selon l'observatoire Hexagone, environ 20 000 logements pourraient être libérés chaque année au cours des dix prochaines années, un chiffre qui reste modeste par rapport aux besoins actuels. La majorité des personnes âgées sont propriétaires de leur résidence principale, et jusqu'à 3 millions de logements pourraient éventuellement être libérés dans la prochaine décennie, voire 4,2 millions selon d'autres estimations. Cependant, cela ne signifie pas que tous ces biens seront mis en vente.
La libération des logements ne sera pas homogène à travers le territoire. Les baby-boomers ne résident pas toujours dans les zones urbaines où les besoins en logements sont les plus pressants. Une grande proportion des plus de 70 ans vit dans des zones rurales ou des petites villes, souvent dans des maisons individuelles qui ne correspondent pas aux attentes actuelles en matière de logements urbains, notamment pour les jeunes ou les étudiants. Cela risque d'augmenter le nombre de logements vacants dans les zones rurales, où la demande est faible.
Il existe également des obstacles à la transmission des biens, notamment en raison des difficultés d'accès à la propriété pour les jeunes générations, « Il y a un problème de pouvoir d'achat », souligne Loïc Cantin, Président de la FNAIM. Les biens libérés pourraient néanmoins servir de substituts à la construction de nouvelles maisons individuelles, à condition qu'ils soient de qualité suffisante.
Source : Les Echos / reproduction interdite