Un contexte difficile pour le logement 

En tant que sixième ministre du Logement en sept ans, Valérie Létard est attendue de pied ferme par les acteurs du secteur. Sa nomination suscite néanmoins l'espoir grâce à sa connaissance des dossiers et son expérience, contrairement à certains de ses prédécesseurs. Son intervention au congrès HLM en septembre a confirmé que le logement est redevenu une priorité pour l'exécutif. Le Premier ministre, Michel Barnier, a d'ailleurs réaffirmé cette ambition lors de son discours de politique générale le 1er octobre. 

Des mesures attendues pour relancer le marché 

Le gouvernement entend revitaliser la construction de logements et relancer l'investissement locatif, mais la suppression prochaine du dispositif Pinel et la limitation du prêt à taux zéro (PTZ) inquiètent les professionnels. Ces dispositifs, bien que critiqués, jouaient un rôle clé dans la dynamisation du marché immobilier. Certains, comme le député centriste Jean-Paul Mattei, estiment que la réduction du champ du PTZ a été une erreur. 

Des chiffres alarmants 

Les statistiques montrent l'ampleur du désastre : moins de 28 000 mises en vente au premier semestre 2024, soit trois fois moins qu’en 2018, avec des mises en chantier divisées par deux. Cette baisse, combinée à la stagnation des prix, compromet la relance espérée par le gouvernement, avec un manque à gagner fiscal estimé à 4 milliards d'euros pour 2024. 

Le marché locatif sous pression 

La crise touche également le marché locatif, notamment avec le durcissement des critères du diagnostic de performance énergétique (DPE) prévu en 2025, rendant de nombreux logements indécents. Michel Barnier a annoncé des ajustements pour apaiser les inquiétudes, mais le manque de logements disponibles, surtout pour les étudiants, reste un problème majeur. 

Des signes de reprise du crédit immobilier 

Source : L’Express / reproduction interdite