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06 nov. 2024
Immobilier locatif : des signes d’amélioration en vue pour un marché sous tension
En France, le marché locatif fait face à une crise de disponibilité des logements, exacerbée par une demande croissante. Toutefois, une étude de SeLoger suggère des pistes d’amélioration pour les mois à venir, grâce à une offre qui se stabilise et à des prévisions de baisse de la demande.

Une offre de logements en baisse mais qui se stabilise 

Le marché locatif français peine à répondre à une demande en constante augmentation, avec une baisse notable des biens disponibles. L’étude de SeLoger montre que le nombre de logements à louer a chuté de 31,9 % depuis octobre 2021, bien que cette diminution ait ralenti récemment (-4,4 % en 2024 par rapport à 2023). Cette baisse serait due en partie à des logements vacants laissés inoccupés pour diverses raisons, comme des travaux ou des successions non résolues. 

Pour Sylvain Grataloup, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), l'une des solutions pourrait être de simplifier et renforcer les aides à la rénovation pour encourager les propriétaires à remettre leurs biens en location. Il déplore cependant la complexité et l'insuffisance des dispositifs existants. 

Une demande locative élevée mais en recul 

Le déséquilibre entre offre et demande a fait bondir la demande locative de 45 % depuis 2021. Cependant, un recul de 9,4 % de la demande est observé depuis octobre 2023. Ce phénomène pourrait s’expliquer par des ménages renonçant à déménager faute de logements disponibles ou par des jeunes adultes contraints de rester chez leurs parents. 

Un faible renouvellement du marché qui s'explique aussi par le manque d'accessibilité à la propriété pour les primo-accédants, qui restent dans le parc locatif au lieu de libérer des logements. 

L'impact sur les loyers : hausse à nuancer 

Face à cette tension, les loyers ont logiquement augmenté, avec une hausse moyenne de 4 % sur un an. Cependant, cette hausse n’est pas homogène : des villes comme Antibes (+10,1 %) et Nice (+7,8 %) connaissent des hausses marquées, tandis que l’indice de référence des loyers (IRL) limite la revalorisation des loyers en cours. 

Des loyers qui baissent cependant en « euros constants » en raison de l’inflation, et que les augmentations sont principalement visibles sur les nouveaux baux et dans les grandes métropoles. 

Espoir d’une détente au printemps 2025 

SeLoger envisage une reprise des transactions immobilières avec des baisses de taux d’intérêt progressives de la Banque centrale européenne (BCE). En permettant aux primo-accédants d’acheter, ce phénomène pourrait libérer des logements locatifs et, par effet de miroir, alléger la tension sur le marché locatif, en particulier dans les grandes villes comme Paris. 


Source : Les Echos : reproduction interdite 

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