Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Après l’adoption par le Parlement de la loi sur l’interdiction à la location des « passoires thermiques », les professionnels de l’immobilier ont réagi et ont jugé l’objectif de rénovation des logements classés E pour 2034 « inatteignable ». Ces logements classés E sur l’échelle de Diagnostic de performance énergétique (DPE) représentent à ce jour un quart du parc immobilier.
« L'impact est très important en nombre de logements et l'objectif ne sera pas atteint au rythme actuel et prévisible de la capacité de rénovation de la filière », a prévenu Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM).
12 ans pour rénover la moitié du parc locatif privé
Votée à l’unanimité lundi soir, le texte instaure également l’interdiction de la mise en location des logements classés G à partir de 2025, et à partir de 2028 pour ceux classés F. « Interdire la location de logements F et G est une ambition nécessaire. Interdire la location de logements E, représentant à eux seuls un quart du parc de logements actuellement loués, dans un horizon irréaliste, revient à mettre en péril les conditions de logement à moyen terme de près de 5 millions de Français », ont indiqué dans un communiqué la FNAIM, l’UNIM et l’UNPI. « En pratique, avec cette nouvelle contrainte, E, F, G, nous allons avoir 12 ans, pour rénover près de la moitié du parc locatif privé en France ».
Le président de la FNAIM a par ailleurs pointé du doigt le risque « de désinvestissement massif dans le parc privé locatif si les aides ne suivent pas ». « Nous pensons que ce qui serait raisonnable c'est qu'après 2028 on tire les enseignements de ce qu'on a réussi à faire et qu'on puisse retarder la mise aux normes des E à 2040 », a-t-il précisé.