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13 déc. 2024
Les recettes des promoteurs pour vendre des biens défiscalisés malgré la fin du Pinel
Avec la fin du dispositif Pinel prévue fin 2024, qui a longtemps été une locomotive pour les promoteurs immobiliers, représentant jusqu’à 50 % de leurs ventes, ces derniers diversifient leurs offres pour attirer les investisseurs. Le statut de « loueur de meublé non professionnel » (LMNP) non géré, qui permet de vendre des logements meublés sans services associés, devient une alternative majeure. Contrairement au Pinel, qui offrait une réduction d’impôt allant jusqu’à 21 % du prix d’achat mais imposait des plafonds de loyers, le LMNP non géré propose une fiscalité avantageuse en réduisant la base taxable et laisse une plus grande liberté dans la fixation des loyers.
Les promoteurs comme Bouygues, Nexity et Cogedim se concentrent pour l’instant sur l’écoulement des stocks Pinel avant la fin de l’année, mais prévoient une explosion des offres LMNP en 2024. Ce dispositif, parfois décrit comme un « recyclage de stock Pinel », est particulièrement adapté aux centres urbains et aux villes étudiantes, mais peut échouer dans des zones où la demande est faible ou où les loyers sont trop déconnectés du marché local.
Cependant, le LMNP non géré ne pourra pas compenser entièrement la perte de volume engendrée par l’arrêt du Pinel, surtout dans un contexte de crise immobilière marqué par une hausse des taux d’intérêt et une chute des ventes de logements neufs (-50 % en deux ans).
Parallèlement, d’autres dispositifs sont explorés. Certains promoteurs se tournent vers des niches fiscales dans l’immobilier ancien, telles que les dispositifs Malraux ou Monuments historiques, qui ciblent des investisseurs plus aisés, moins affectés par les coûts élevés du crédit. Le dispositif Denormandie, offrant une réduction d’impôt identique au Pinel pour la rénovation de logements dans des villes moyennes, attire également de l’intérêt, bien que son volume reste limité (moins de 500 ventes en 2024) et soit principalement porté par de petits acteurs locaux.
Face à ces défis, les promoteurs cherchent à adapter leur offre pour maintenir l’intérêt des investisseurs tout en gérant les contraintes du marché actuel.
Source : Le Figaro / reproduction interdite